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Les champions olympiques sont au plus mal: les handballeurs français, méconnaissables, ont concédé une deuxième défaite en deux matches, battus sans contestation par la Norvège (27-22) lundi à l'Arena Paris Sud.
Le lourd revers en ouverture face au Danemark (37-29), triple champion du monde en titre et candidat à la médaille d'or, pouvait être mis sur le compte d'un premier match, sa pression et ses imperfections.
Pas le deuxième, avec un écart également important malgré la bonne performance de Vincent Gérard dans le but (10 arrêts à 24% de réussite), et face à un adversaire solide mais qui n'a rien de l'épouvantail danois.
Un peu plus de six mois après leur titre européen, et les Bleus sont derniers (0 pt) de leur poule avant d'affronter mercredi l'Égypte, avec l'obligation de l'emporter sous peine de vraiment se compliquer la course à la qualification pour les quarts de finale, que verront les quatre premiers (sur six) de ce groupe B.
- "Repartir de tout en bas" -
"On a encore notre destin en main mais il va falloir repartir de la base, de tout en bas, se concentrer sur des choses simples. La confiance va devoir se reconstruire petit à petit" a souligné Nikola Karabatic, évoquant un "manque de confiance criant".
Ils aborderont cette partie face à un adversaire coriace avec une somme de défauts à régler: défense, mises en place approximatives, dans le mauvais timing et avec de nombreuses pertes de balles, inéfficacité offensive. Pas grand chose n'a fonctionné face aux Norvégiens.
"Si on perdait avec un beau jeu comme le nôtre d'habitude, il n'y aurait pas de soucis, mais on ne joue pas à notre niveau tout simplement" a affirmé Ludovic Fabregas.
La France n'a jamais mené dans ce match et ne s'est jamais rapprochée à moins de trois buts en seconde période (18-21, 47e), où elle a manqué d'énormes occasions pour revenir.
- Cadres absents -
Comme ces deux penalties ratés consécutivement par Hugo Descat (48e) et Melvyn Richardson (54e), tombés sur un grand Kristian Saaveras (11 arrêts à 34%) ou ce tir sans opposition sur le poteau de Nedim Remili dans la foulée.
L'écart final est finalement le même que celui de la mi-temps (11-16), où les Bleus avaient été très inquiétants pendant les 25 premières minutes, effectuant "les mêmes erreurs que contre le Danemark" selon Nikola Karabatic.
La défense, déjà transpercée par les Danois, a alors laissé des trous béants sur jeu placé et affiché des grosses lacunes dans le repli défensif, comme sur cette contre-attaque norvégienne conclue par Kristian Bjornsen après une balle perdue par Elohim Prandi portant le retard à sept buts (7-14, 24e).
"Je pense qu'on a réellement commencé notre compétition quand on était menés 14 à 7. Contre une équipe comme la Norvège, ce n'est pas possible" a affirmé de son côté Gérard.
Pour le gardien, "la question maintenant c'est +comment on va rebondir ?+ Est-ce qu'on va exploser en vol ou se resserrer encore plus ?"
Il est rejoint par le sélectionneur Guillaume Gille, persuadé de la "capacité à réagir" de ses joueurs. Mais "c'est là qu'on va voir ce qu'il y a dans ce groupe".
Un groupe qui, promet Dika Mem, "ne va pas paniquer".
"Si on ne reste pas la tête tranquille, cela va apporter nervosité, frustration, des sentiments négatifs qui ne vont pas nous aider à aller mieux. Tranquille, mais à fond au boulot" a embrayé Nedim Remili.
Mem (10 buts sur 12 tentatives) a été le seul joueur de champ à son niveau lundi. joué à son niveau dans le champ. Les autres cadres (Remili, Fabregas, Nikola Karabatic, Descat) ont failli et l'équipe de France devra impérativement redresser la tête individuellement et collectivement mercredi.