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Véritable institution aux États-Unis, le football américain reste une discipline encore méconnue en Belgique. Si ce sport de contact effraie certains, le flag football, son dérivé sans plaquages, connaît un joli succès. Conséquence, il figurera au programme des Jeux olympiques de Los Angeles en 2028.
Certains choisissent ce sport pour canaliser leur trop-plein d’énergie. D’autres se passionnent pour l’identité américaine associée à cette discipline.
L’un des éléments emblématiques du football américain : son équipement. Parmi les pièces obligatoires, on retrouve les protections pour les hanches, les cuisses, les genoux et le coccyx, ainsi que le casque et le protège-dents. Enfin, l’épaulière, composée de mousse et de plastique dur, complète l’ensemble.
Pesant entre 2 et 3 kilos, elle est conçue pour atténuer les chocs. Alexandre Chiotis, joueur des Brussels Tigers, explique : "Ça permet de frapper beaucoup plus fort parce qu'on n'a pas cette barrière psychologique de la peur de se blesser en frappant".
Si le plaquage est une phase essentielle du jeu, le football américain met également en avant son aspect tactique. Le match, souvent interrompu par l’arbitre, dure en moyenne plus de trois heures. "Il y a tout un aspect stratégique derrière le football américain. Il y a beaucoup de phases de jeu, beaucoup d'analyses. C'est un véritable jeu d'échecs", précise Pascal Decoo, membre de la Ligue francophone de football américain.
Bien que la Belgique compte aujourd’hui 17 clubs et environ 1 700 affiliés, le football américain noir-jaune-rouge reste très éloigné du niveau pratiqué aux États-Unis, notamment lors de la finale du Super Bowl.
Ici, seuls les Américains travaillant en Belgique viennent renforcer les équipes locales. Rukaj Vilson, président des Brussels Tigers, explique : "Ramener un joueur des États-Unis pour venir jouer en Belgique, on n'en a pas encore les moyens".
Le Flag Football comme alternative
Et si l’avenir du football américain passait par son dérivé : le flag football ? Le principe est le même, mais sans le contact physique, remplacé par la prise d’un drapeau attaché à une ceinture.
"Le flag football rassure beaucoup les parents par rapport au football américain. Du coup, on peut commencer très jeune, on peut y jouer dans une école ou dans une salle. C'est vraiment accessible partout", précise Pascal Decoo.
La discipline connaît un succès croissant, auprès des plus jeunes, mais pas seulement. "J'ai 30 ans, c’est un peu tard pour se mettre au football américain, je trouve. Du coup, c'était l'occasion d'allier plaisir et passion", explique Timothy Caparros, joueur aux Brussels Tigers.
Conséquence de ce succès, le flag football sera une discipline olympique aux Jeux de Los Angeles en 2028, de quoi donner à ce sport un nouvel élan auprès des jeunes générations.