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Grand favori à la succession de Vincent Collet, Frédéric Fauthoux a été nommé mercredi sélectionneur de l'équipe de France de basket par la Fédération française, qui a également annoncé la prolongation, à la tête des Bleues, de Jean-Aimé Toupane.
Tous deux ont été nommés jusqu'aux Jeux olympiques de 2028, à Los Angeles, quatre ans après les deux médailles d'argent décrochées aux JO de Paris.
"Je suis très heureux et très fier, c'est quelque chose d'important dans une carrière et même une vie, une responsabilité qui n'est pas neutre, qui est forte et importante" a déclaré à la presse Fauthoux, âgé de 51 ans et ancien meneur des Bleus (47 sélections de 1997 à 2005).
"Notre priorité était de nommer un coach français, qui connaît bien le niveau international, qui est en mesure d'accompagner les jeunes à fort potentiel, connaît bien la maison fédérale et a un fort attachement à l'équipe de France" a justifié le directeur technique national, Alain Contensoux.
Le Landais, coach de Bourg-en-Bresse depuis 2022 et où il vient de prolonger jusqu'en 2027, était le grand favori à la succession de Collet, étant le seul entraîneur français avec une expérience du haut niveau en Europe.
S'il n'a encore jamais connu comme seul entraîneur principal l'Euroligue, la compétition européenne la plus prestigieuse, il a notamment conduit la "JL" jusqu'en finale de l'Eurocoupe en avril, perdue contre Paris.
C'est aussi avec lui que Bourg-en-Bresse a atteint, pour la première fois de son histoire, les demi-finales du championnat de France en 2023, avant de récidiver cette année.
- "Héritage" -
Fauthoux, qui conservera sa casquette d'entraîneur de Bourg-en-Bresse, aura pour immense défi de faire au moins aussi bien que Collet qui achève son mandat de 15 ans avec le plus beau palmarès du basket français, huit médailles dont une victoire à l'Euro 2013, unique sacre des Bleus.
"Il nous laisse, moi et mon staff, un bel héritage qui est conséquent, qu'il va falloir que l'on maintienne, qu'on fasse fructifier aussi" a déclaré le nouveau sélectionneur, pas effrayé par l'ampleur de la tâche: "Quand on fait ce métier, même au niveau amateur, on a ce sentiment de pression. C'est pour ça aussi qu'on est là dedans: on aime ça."
"Ce qui m'intéresse aujourd'hui, c'est de prendre le relais d'une nouvelle génération encadrée par des anciens de très haut niveau pour accompagner l'équipe de France vers des sommets" a-t-il ajouté.
Une nouvelle génération emmenée par Victor Wembanyama (20 ans), Bilal Coulibaly (20 ans), Matthew Strazel (22 ans), Tidjane Salaün (19 ans) et un joueur qu'il a eu sous ses ordres à Bourg-en-Bresse la saison passée, Zaccharie Risacher (19 ans).
Encadrés, après les retraites internationales du capitaine Nicolas Batum et de Nando De Colo, par Mathias Lessort, Guerschon Yabusele ou Isaïa Cordinier, qui ont brillé aux JO de Paris. Rudy Gobert, lui, a laissé planer le doute concernant avenir international.
- "Résultats et image" -
Jean-Aimé Toupane devra lui faire sans sa capitaine à Paris, Sarah Michel Boury, qui a pris sa retraite après la finale olympique, où les Bleues ont fait trembler les reines américaines (66-67).
"Je suis très heureux de poursuivre l'aventure, parce que je pense qu'il y a possibilité de faire encore mieux, et je n'ai aucun doute qu'on va y arriver un jour" a-t-il affirmé.
Le parcours aux JO a "été pris en compte" par la Fédération dans le choix de le prolonger, selon le DTN Alain Contensoux, "mais aussi l'image qui a été rendue par cette équipe de France".
Il a également mis en avant "le projet managérial et technique qui a été porté par Jean-Aimé, sa solidité dans des choix, parfois, difficiles, et la clarté de son projet de jeu".
Le technicien de 66 ans était arrivé à la tête de l'équipe de France en 2021, alors qu'il n'avait jamais entraîné d'équipe féminine jusqu'alors.
"Je sais que ce choix en avait surpris plus d'un alors" a souligné mercredi le président de la Fédération française de basket, Jean-Pierre Siutat.
Il tentera de mener les Bleues en juin à un premier titre de championnes d'Europe depuis 2009, une fois la très probable qualification acquise.
Les Bleus de Fauthoux devront eux davantage batailler pour se qualifier pour l'Euro 2025, fin août-début septembre.