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Rafael Nadal, de retour à Paris trois semaines après son treizième sacre à Roland-Garros pour jouer le Masters 1000 de Bercy, avant de rejoindre Londres pour le Masters de fin de saison, a estimé dimanche qu'il s'agissait du "calendrier adéquat" pour conclure une année chamboulée par la pandémie de Covid-19.
Q: Vous voilà déjà de retour à Paris...
R: "Tout est différent, c'est un autre tournoi, une autre surface, rien n'est pareil. La seule chose qui ne change pas, c'est que nous sommes dans la même ville, même si malheureusement, nous ne pouvons pas en profiter plus. Mais au moins on peut jouer au tennis, ce qui est une grande chance par les temps qui courent. Comme toujours je vais donner mon maximum, ça se passe bien à l'entraînement, j'espère être bien préparé pour jouer au niveau qu'il faut."
Q: Comment expliquez-vous votre manque de réussite sur dur en indoor ?
R: "En fin de saison au cours des années précédentes, c'est vrai que j'arrivais quelquefois très fatigué physiquement, et mentalement aussi. J'ai eu des problèmes physiques à de nombreuses reprises et ça diminuait mes chances, j'étais à bout de forces. Et en indoor, j'ai besoin d'être frais, d'être en pleine possession de mes moyens: c'est probablement la surface sur laquelle j'ai besoin de jouer le mieux pour avoir de la réussite. Avant, j'étais moins bien préparé à jouer sur cette surface que maintenant. Ce n'est pas que je ne jouais pas bien; simplement, c'était une surface plus compliquée sur laquelle mes rivaux jouaient à haut niveau, et moi, il me manquait d'être à 100% pour être compétitif. A Bercy, j'ai connu beaucoup de problèmes, j'ai dû me retirer du tournoi un certain nombre de fois. Et je n'ai pas gagné le Masters, même si j'y ai joué beaucoup de demi-finales et quelques finales. Cette année, la situation est différente, je me sens en forme, est-ce que je suis suffisamment bon, ça, on verra. Mais je vais continuer à donner le meilleur de moi-même, comme je l'ai fait tout au long de ma carrière, et j'espère me créer des opportunités."
Q: Dans ces conditions, abordez-vous différemment ce tournoi et le Masters ?
R: "Quand je joue un tournoi, je ne pense pas à ce genre de choses, sinon, je ne le jouerais pas... J'essaie juste de me concentrer sur le fait de jouer mon meilleur tennis, et pas sur la crainte que si je m'y suis blessé par le passé, ça puisse se reproduire. Que j'aie gagné ou pas ces tournois n'a en aucun cas affecté mon choix de les jouer. Je joue d'abord parce que j'en ai envie, et ensuite parce que j'ai peu joué cette année, que les choses ont évolué positivement après Roland-Garros, et que j'avais envie de continuer à jouer. Avec mon équipe, on a décidé que c'était le calendrier adéquat pour la fin de saison, et pour la suite. On vit une période difficile et imprévisible, c'est difficile de planifier les choses, donc j'essaie simplement d'être flexible et de m'adapter aux conditions. J'espère qu'on pourra avoir un calendrier plus normal l'année prochaine et que je pourrai jouer un peu plus."
Propos recueillis en visioconférence.