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Les Argentins, battus par la France d'entrée, ont beau répéter qu'ils ne pensent qu'aux Tonga, prochain adversaire samedi à Hanazono (6h45 françaises, 04h45 GMT), la route des quarts de finale passe obligatoirement par le XV de la Rose, une semaine plus tard.
Quelques jours après le drop fatal de Camille Lopez et la défaite contre la France (23-21), qui complique la tâche argentine, le mot d'ordre est passé chez les Pumas: "confiance" et "responsabilité".
"L'idée, contre les Tonga, c'est de bien jouer. Si vous pouvez gagner avec autorité, c'est mieux que de gagner de justesse. Je veux gagner et je veux gagner en jouant bien pour prendre de la confiance. Après les Tonga, on doit battre l'Angleterre puis les Etats-Unis", explique ainsi le centre Jeronimo de la Fuente.
Même son de cloche pour le troisième ligne Tomas Lezana, qui prône "un retour aux bases".
Car la défaite face aux Bleus a quelque peu assommé les Argentins. Désormais, les hommes de Mario Ledesma, demi-finalistes en 2015, doivent remporter leurs trois derniers matches, sous peine de rater la qualification pour le deuxième tour. Ce qui serait une première depuis 2003.
Trois matches contre les Tonga donc mais surtout une "finale" devant le XV de la Rose, le 5 octobre, puis un match à priori plus aisé face aux Etats-Unis, le 9.
- Urdapilleta plutôt que Sanchez -
"Le match contre la France est terminé. Nous devons tourner la page, corriger ce qui a été mal fait. Nous devons maintenant prendre un bon départ contre les Tonga, qui sont des adversaires redoutables", assure le pilier Nahuel Tetaz Chaparro.
Les Tongiens ont en effet posé des problèmes aux Anglais (35-3), dimanche. Le XV de la Rose a même dû patienter jusqu'à la 77e minute pour inscrire un quatrième essai, synonyme de point de bonus.
Preuve que ce match contre la France a laissé des traces, Nicolas Sanchez a laissé sa place à l'ouverture à Benjamin Urdapilleta (Castres) en raison d'un jeu au pied défaillant (cinq points laissés en route).
Urdapilleta, auteur de la pénalité qui avait donné l'avantage aux Pumas face aux Français en seconde période, apporte plus d'assurance dans ce secteur face à une équipe prône aux fautes.
Un sacré retour pour Urdapilleta, absent des Pumas pendant six ans, et titulaire pour la première fois avec l'Argentine depuis le 8 juin 2013.
A 33 ans, l'ancien ouvreur des Harlequins et d'Oyonnax abordera sans doute cette rencontre avec un sentiment de revanche et le désir de se rattraper. Comme toute l'Argentine.