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Le Paris SG a payé cher une première période manquée, mardi chez Arsenal en Ligue des champions, battu 2-0 dans le premier sommet d'une saison jusqu'ici sans tache, à défaut d'être éclatante.
Le club de la capitale a perdu son invincibilité dans la nuit de Londres, qu'il quittera avec les regrets d'une prestation ratée avant la pause, et meilleure ensuite, même si cela ne s'est pas vu au tableau d'affichage.
"Nous n'avons pas bien débuté le match. En seconde période, nous sommes devenus meilleurs, nous avons eu l'occasion de marquer mais nous ne l'avons pas fait. Pour gagner, il faut marquer", a résumé le Portugais Joao Neves (20 ans) en zone mixte.
Le révélateur Arsenal a mis en lumière les limites d'un effectif jeune, sans leader technique, coupable de naïveté défensive et d'un manque d'engagement rédhibitoire, parfois, du moins avant la pause.
Les demi-finalistes de la dernière édition, sans Ousmane Dembélé ni beaucoup d'idées, ont été mis à terre sur une tête de Kai Havertz (20e, 1-0) et un coup franc direct de Bukayo Saka (35e, 2-0).
La victoire initiale contre Gérone (1-0), bien qu'étriquée et tardive, leur avait donné un mince élan qui n'a pas résisté aux Londoniens, plus forts collectivement et en contrôle à l'Emirates.
Le PSG de Luis Enrique, poussé par quelque 3.000 bruyants supporters, a eu du mal à déployer son jeu de possession habituel, freiné par le pressing adverse, et pas vraiment aidé par les forces offensives alignées au coup d'envoi.
L'entraîneur espagnol a assis son autorité en se privant en Angleterre d'Ousmane Dembélé, coupable d'un "problème d'engagement (...) envers l'équipe", selon lui.
Mais sans l'ailier français, les étincelles offensives ont été rares en première période, la moins aboutie, conclue à 2-0 en faveur des locaux. La doublure de "Dembouz", le jeune Désiré Doué, est restée dans l'ombre d'une prestation quelconque, avant sa sortie à la 64e.
- Deux flottements -
Les Parisiens ont retrouvé du mordant juste à ce moment, et il s'en est fallu de peu pour qu'ils réduisent l'écart: la barre transversale a repoussé une déviation de Joao Neves (66e) et David Raya, une frappe flottant de Kang-In (68e).
Arsenal a fait le dos rond toute la seconde période, fort du double avantage acquis rapidement dans la partie.
Kai Havertz a frappé en premier, sur un centre de son complice d'attaque Leandro Trossard, en devançant de la tête un Gianluigi Donnarumma en retard et pas assez autoritaire dans sa sortie aérienne (20e, 1-0).
Le gardien italien, de retour de l'infirmerie, s'est fait prendre un quart d'heure après sur un coup de pied arrêté, l'arme numéro un des "Gunners" et le talon d'Achille des Français.
Bukayo Saka, capitaine en l'absence de Martin Odegaard (cheville), a tiré un coup franc au premier poteau qui est passé devant une vague de joueurs sans être touché (35e, 2-0).
Les deux buts ont pénalisé des flottements coupables dans la défense rouge et bleu, pourtant relativement solide le reste du match, Donnarumma en tête.
Les Parisiens tenteront de solidifier leur base arrière dimanche contre Nice en Ligue 1, puis le 22 octobre contre le PSV Eindhoven lors de leur prochain rendez-vous continental.
Arsenal, à l'inverse, a réalisé un nouveau "clean sheet" et empoché sa première victoire de la saison en Ligue des champions, après le 0-0 ramené de Bergame contre l'Atalanta.
"On a eu quelques occasions, on les a mises au fond. Même quand on n'était pas bien, on a su bien défendre tous ensemble. Je pense qu'on mérite cette victoire", a dit le défenseur français des "Gunners" William Saliba à l'antenne de Canal Plus.