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Les discussions entre les Girondins de Bordeaux, relégués en National (3e division) à titre conservatoire pour raisons financières, et le groupe américain Fenway Sports Group, propriétaire de Liverpool qui souhaitait les racheter, ont pris fin mardi, ont annoncé les deux entités.
Le club au scapulaire, qui a fait appel de sa rétrogradation, indique avoir "été informé par Fenway Sports Group de sa volonté de ne pas donner suite aux discussions". "Cette décision s'explique notamment par le coût important du stade dans les années à venir, mais aussi par le contexte économique général du football français", poursuit le texte. "Le club et son actionnaire mettent désormais toute leur énergie à la finalisation d'un plan de financement pour la saison 2024/2025 en vue de l'audition d'appel", prévue le 23 ou le 24 juillet.
Fenway Sports Group (FSG), propriétaire des Penguins de Pittsburgh (NHL), des Red Sox de Boston (MLB) et de Liverpool (Premier League), était entré en contact avec le propriétaire Gerard Lopez il y a plusieurs semaines et avait même participé à l'audition des Girondins devant la DNCG mardi dernier.
Preuve de sa volonté de racheter le club, le groupe américain avait dépêché en Gironde cinq de ses représentants qui devaient rencontrer cette semaine le maire de Bordeaux et la présidente de Bordeaux Métropole.
"A l'issue de discussions approfondies et constructives avec toutes les parties prenantes, Fenway Sports Group a pris la décision de ne pas poursuivre l'acquisition du FC Girondins de Bordeaux", a indiqué le groupe américain dans un autre communiqué. "Malgré notre déception de ne pas avoir réussi à trouver une issue viable, nous souhaitons le meilleur futur possible au club et à ses supporters", indique encore FSG.
De source proche du dossier, le coût de fonctionnement du stade Matmut Atlantique ainsi que l'issue décevante du feuilleton des droits télévisés de la L1, et leur impact dans la perspective d'une remontée éventuelle des Girondins dans l'élite, ont joué dans cette décision.
Désormais, seul un financement de l'actionnaire majoritaire Gerard Lopez, via sa société Jogo Bonito, semble pouvoir permettre de sauver les Girondins d'une descente en National et de repartir en Ligue 2.
Les Girondins ont besoin de 40 millions d'euros pour remettre leurs comptes à l'équilibre et couvrir le budget de la saison prochaine.