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Avec ses remplaçants, l'Espagne, une des favorites à l'Euro-2024, a poursuivi son sans-faute lundi à Düsseldorf en battant 1-0 une équipe d'Albanie limitée au début, revitalisée ensuite, et finalement éliminée.
L'équipe de Luis de la Fuente a puisé dans son banc, mais pas vraiment dans ses réserves, pour boucler le premier tour avec trois victoires, aucun but encaissé et une respiration bienvenue pour ses titulaires.
Le sélectionneur avait la tranquillité de celui qui est déjà qualifié, avec la première place du groupe B au chaud, avant même le coup d'envoi. Il en a profité pour voir ce que ses "coiffeurs" avaient dans le coffre.
Son équipe de réservistes, avec Aymeric Laporte en seul titulaire rescapé, restait peuplée de joueurs du Real Madrid, du FC Barcelone, de Leverkusen ou de Leipzig, face à des Albanais évoluant majoritairement loin des sommets européens.
Symbole de ce grand écart ? La cage espagnole était gardée par David Raya, le gardien d'Arsenal, tandis que les Rouge et Noir misaient sur Thomas Strakosha, qui a joué plus avec sa sélection à l'Euro (3 matches) qu'avec Brentford cette saison en Premier League (2 matches).
Certes, l'impression de puissance dégagée contre la Croatie (3-0) et l'Italie (1-0) s'est faite moins vive, sous le double effet d'une composition inhabituelle et d'une adversité moins relevée.
Mais l'équipe B espagnole a récité sa partition sans fausse note, avec application et maîtrise, malgré quelques coups de chaud, au début et à la fin du match.
- L'Allemagne en quarts ? -
Après cinq premières minutes où les Albanais, poussés par leurs supporters exaltés, ont pressé autant que possible, le souffle est d'abord vite retombé.
Dani Olmo, le meneur de jeu, a trouvé d'une passe entre deux défenseurs Ferran Torres, ailier du Barça, qui a ouvert son pied gauche pour trouver les filets, son 20e but en 44 sélections.
L'Albanie de Sylvinho a attendu la 45e minute pour décrocher une première frappe, sous le pied de Kristjan Asllani, mais la tentative du milieu de l'Inter Milan a été captée, difficilement, par Raya en deux temps.
Les griffes des "Aigles" se sont nettement affutées en seconde période avec notamment l'entrée d'Armando Broja, l'attaquant de Chelsea prêté à Fulham, qui a poussé le gardien à deux arrêts (64e, 90e+2).
L'arrière-garde bis de l'Espagne s'en est sortie avec quelques frayeurs, mais aucune éraflure.
La Roja poursuivra sa quête d'une quatrième étoile européenne, douze ans après la dernière, le 30 juin à Cologne contre un troisième de groupe à l'identité encore inconnue.
Si elle passe ce cap, il y aura un probable choc en quarts de finale contre l'Allemagne. Pas un cadeau pour le pays hôte.