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Nantes a remporté la quatrième Coupe de France de son histoire, en battant en finale le favori Nice (1-0), emporté par la vague jaune et verte qui a englouti le Stade de France, samedi.
Un penalty du capitaine Ludovic Blas (47e) a offert un sacre mérité aux Canaris, qui ont aussi gagné le match de l'ambiance dans les tribunes, grâce à leurs bruyants supporters.
La fête est totale pour les Nantais, qui attendaient un trophée depuis 2001, année de sacre en Division 1. Des feux d'artifice ont illuminé le ciel de Saint-Denis après qu'ils ont soulevé le trophée.
"Je n'ai pas les mots pour décrire ça. On l'a fait", s'est réjoui l'attaquant Randal Kolo Muani, au micro de France 2.
"On va fêter ça ensemble, ça fait 20 ans, c'est juste magnifique pour les Nantais", a renchéri le défenseur Nicolas Pallois, sur Eurosport.
Ce succès récompense le travail de l'entraîneur Antoine Kombouaré, ancien joueur maison entre 1983 et 1990, qui a repris en février 2021 une équipe au bord de la relégation dans une période de grosses tensions entre ultras et la direction du club.
"Nous venons de nulle part. On pouvait crever et finir en Ligue 2 l'an passé. Là, on va jouer la Ligue Europa et bientôt le Trophée des champions. Vous imaginez l'écart, on a du mal à y croire. C'est quelque chose d'exceptionnel, d'unique, presque miraculeux pour nous", a déclaré le technicien.
Le Kanak a pris plus de risques, aussi, comme avec l'audacieuse combinaison en début de seconde période qui a conduit au penalty sifflé par Stéphanie Frappart, première femme à arbitrer une finale de Coupe de France.
- Nantes retrouve l'Europe -
Nantes va disputer la phase de groupes de la Ligue Europa la saison prochaine. Le club n'a plus disputé de Coupe d'Europe depuis 2004, et une courte apparition en Coupe Intertoto, aujourd'hui disparue.
Nice, qui voulait offrir à son propriétaire britannique Ineos son premier titre depuis le rachat en 2019, pourrait rejoindre les Nantais grâce au Championnat, s'ils terminent dans le top 5.
Mais il restera le goût amer de cette finale manquée, une "grande déception" pour l'entraîneur Christophe Galtier qui déplore que ses joueurs aient "raté beaucoup de relations techniques en attaque."
Ce sentiment perdurera d'autant plus que l'occasion était belle sans le Paris SG, double tenant du titre, qui avait participé à toutes les finales depuis 2014, et que les Niçois avaient éliminé en 8es.
Les 45 premières minutes, fermées, ont justifié l'adage selon lequel, dans ces rendez-vous-là, seule la victoire est belle.
- 13 secondes, 4 passes -
Mais la combinaison des Canaris, au coup d'envoi de la seconde période, n'était pas mal non plus. En treize secondes et quatre passes, ils ont surpris la meilleure défense de Ligue 1.
La remise de Quentin Merlin a été déviée de la main par Hicham Boudaoui, provoquant une clameur mezza voce du virage nantais, les supporters n'ayant pas tous retrouvé leur siège. Mais tous étaient là pour célébrer le penalty transformé en force par Blas, le capitaine aux cinq buts en six matches de Coupe de France cette saison.
La vague jaune et verte n'était pas loin d'engloutir une équipe niçoise sonnée par cette entame de cauchemar, mais Pedro Chirivella (48e) et Moses Simon (58e) ont raté le 2-0.
Amine Gouiri a harangué la tribune niçoise, l'exhortant à faire plus de bruit, après une première incursion dans la surface d'Alban Lafont (56e) qui marquait le recul de la marée.
Le "Gym" a pris plus de risques, mais Gouiri puis Andy Delort se sont heurtés au gardien nantais, auteur d'une superbe double parade (70e).
Malgré cette escarmouche, les Azuréens n'ont pas réussi à enflammer la fin de match, qui s'est conclu sous une énorme clameur du virage nantais. Pour les supporters heureux, la soirée s'annonce encore longue.