Partager:
Le Standard a appris cette semaine, selon Sudinfo et Le Soir, la saisie du stade de Sclessin et de ses infrastructures attenantes, à titre conservatoire. Un nouveau rebondissement dans les ennuis judiciaires de 777 Partners.
La situation s'empire un peu plus pour 777 Partners et le Standard. Selon Le Soir et Sudinfo, le Tribunal de Première instance de Liège vient de signifier au club la saisie à titre conservatoire du stade de Sclessin, mais aussi des terrains environnants, ce qui représente un total de 20 biens immobiliers, notamment les terrains d'entraînement. La justice a entendu les arguments des plaignants, le cabinet d'architectes Assar BE, qui réclame encore 3,2 millions d'euros au Standard pour des prestations liées au projet de rénovation du stade et à la création d'infrastructures commerciales sur place.
L'Immobilière du Standard visée
Pour comprendre ce nouveau dossier chaud, il faut revenir sur le projet de rénovation du stade. La SRL Assar BE avait été désignée pour le mener à bien. Tout était déjà ficelé, mais c'est finalement l'Immobilière du Standard qui a hérité du dossier, lorsque 777 Partners a pris le contrôle du club liégeois. Cela remonte à fin 2020, avec un montant total estimé à 9,5 millions d'euros, qui étaient évidemment déboursés sur plusieurs années.
Sauf que deux ans plus tard, l'Immobilière gelait le projet, en estimant que son financement était incertain. Le problème, que la SRL Assar BE avait déjà effectué de nombreuses tâches, pour un montant total estimé à 3,2 millions d'euros, dont ils n'ont toujours rien touché. Eux-mêmes doivent désormais payer les sous-traitants et réclament donc le montant aux Rouches.
777 Partners a réagi en avril 2023 en remettant en cause les agissements du cabinet, qui s'est alors tourné vers la justice, en estimant que le Standard faisait traîner le dossier, en utilisant des arguments jugés "fallacieux et dilatoires".
La crainte de l'insolvabilité
Face au tribunal de l'Entreprise, les avocats ont donc plaidé leur cause. Ils ont notamment fait part de leurs craintes quant à une éventuelle insolvabilité de l'Immobilière, alors que 777 Partneis s'enfonce dans une grosse crise financière et cherche à vendre le club. Si cela se confirme, alors le montant dû pourrait ne jamais être remboursé.
La justice aurait finalement tranché en ordonnant cette saisie, estimant que le risque d'insolvabilité était réel. Concrètement, le Standard continuera d'utiliser les 20 biens saisis, mais ils ne pourront pas les vendre ou les modifier sans l'accord express d'Assar BE, qui obtient ainsi des garanties financières suffisantes.