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"Je ne m'attendais pas à être invité à un barbecue": Olivier Renard répond aux fans d'Anderlecht et dévoile son futur plan

Olivier Renard a donc débuté son aventure à Anderlecht sous le feu des critiques. Le nouveau directeur sportif des Mauves s'est exprimé pour la première fois pour tenter d'expliquer les raisons de sa venue et son approche dans ce nouveau rôle si particulier.

Olivier Renard, directeur sportif d'Anderlecht, personne ne l'avait vraiment vu venir. L'ancien gardien, passé par Charleroi, le Standard ou encore Naples et Malines, a signé il y a quelques jours pour succéder à Jesper Fredberg. Dans la foulée de l'annonce, il avait eu droit à des banderoles hostiles lors d'un match de Coupe joué contre Tubize. Accueilli avec prudence, Olivier Renard est aujourd'hui comblé et s'est exprimé pour la première fois sur son arrivée chez les Mauves.

Des critiques ? Il l'accepte

Comme nous vous l'avons expliqué, les débuts de Renard avec le club bruxellois ont été agités. De nombreux supporters bruxellois lui reprochent son passé liégeois, en tant que joueur et en tant que directeur sportif. Certains ont exprimé leur colère contre Tubize avec une banderole hostile. Mais le principal intéressé comprend cela et ne compte pas reprocher aux fans d'avoir réservé à tel accueil à leur nouvelle recrue.

"Je ne suis pas naïf. Je ne m’attendais pas à ce qu’ils m’invitent à un barbecue", a-t-il reconnu, interrogé par Sudinfo. "Je savais qu’il y aurait des critiques, et je les accepte. Je comprends l’action de tout supporter qui est en colère ou déçu. Je m’y étais préparé. Cela fait partie du football. Tant que cela reste dans les limites du respect. C’est à moi de prouver, avec le club et l’équipe, que nous pouvons mener Anderlecht vers le haut. J’ai eu des banderoles contre moi aussi au Standard", a-t-il ensuite détaillé.

Une signature express

Olivier Renard s'est ensuite confié sur les circonstances de son arrivée. Les discussions entre le directeur sportif de 45 ans et Wouter Vandenhaute, le président du Sporting, se sont accélérées rapidement, après une première prise de contact originale. "Le jour de Belgique-France, le président m’a simplement demandé si le poste pourrait éventuellement m’intéresser, mais sans plus. Après, tout s’est accéléré en quelques jours. Pour tout le monde, cela a été beaucoup plus vite que prévu", a reconnu Renard, qui connaît très bien celui qui est venu le chercher.

"On se connaît depuis très longtemps et, même si on ne se fait pas des messages toutes les semaines, nous étions toujours en contact. Dans le Limbourg où j’habite, nous nous sommes rencontrés par hasard dans un restaurant où je mangeais avec mon épouse. Ensuite, il y a eu Anderlecht-Standard auquel j’ai assisté, placé aux côtés de la direction du Standard mais invité par Anderlecht. Lorsqu’ils ont pris la décision de garder David Hubert comme T1 quatre jours plus tard, j’ai envoyé un message à Wouter pour lui dire que je trouvais que c’était le meilleur choix", a d'ailleurs raconté le natif de Haine-Saint-Paul.

Le scouting au centre de tout

Libre de tout contrat, Olivier Renard a aussi reconnu avoir eu d'autres options sur la table. "Oui, en Belgique, mais je n’y ai pas répondu. Au départ, nous voulions en fait repartir à l’étranger. Ma femme et mes enfants le souhaitaient aussi. La seule chose qui pouvait nous retenir ici, c’était un grand projet, comme celui d’Anderlecht. J’ai aussi reçu des offres de pays exotiques mais cela ne m’attirait pas", a-t-il déclaré. Reconnaissant le bon travail de Fredberg pour redresser les finances bruxelloises, Olivier Renard promet ensuite de travailler activement sur le mercato de janvier, en ne devant pas forcément vendre pour renforcer l'équipe, tout en admettant qu'il s'attend à plus d'action durant l'été. 

Son intention ? S'appuyer sur le scouting, bien plus qu'actuellement. "Sans vouloir critiquer mon prédécesseur, ce serait insensé de ne pas utiliser les outils de scouting disponibles aujourd’hui. Il y a tellement de matchs à visionner, avec toutes les données disponibles, qu’une équipe complète est indispensable pour tout analyser. Nous devons d’abord utiliser au mieux la cellule de scouting actuelle. Si nous constatons ensuite qu’il faut y allouer davantage de ressources, j’en parlerai à mes supérieurs. Chaque département aimerait augmenter son budget de fonctionnement, mais nous dépendons du budget global", a-t-il détaillé à ce sujet. 

Pour parvenir à dénicher des pépites, parfois méconnues du grand public, le Belge mise sur son impressionnant réseau. "Ma grande force est que j’ai des contacts avec de nombreuses personnes dans le monde du football. Le football repose sur l’information, et si vous connaissez les bonnes personnes, les choses peuvent avancer très vite, même si vous n’avez pas parlé à quelqu'un depuis six mois. Je donne un exemple : il y a beaucoup de joueurs en fin de contrat pour lesquels les clubs souhaitent encore obtenir quelque chose. Ils pensent alors à moi. Si vous restez enfermé dans votre cocon, vous manquez beaucoup d’informations importantes", a reconnu l'ancien gardien. 

 

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