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Le RFC Liège va battre pavillon américain. Le club a été racheté, majoritairement, par des actionnaires américains, qui ont fait une opération financière importante en triplant le capital, qui passera de 1,5 à 4,5 millions d'euros. La formation liégeoise se cherchait des repreneurs et a opté pour cette proposition, qui doit permettre au club de grandir encore dans les prochaines années.
L'arrivée de ces investisseurs étrangers est considérée comme une aubaine par les responsables du club. Ils se félicitent d'ailleurs que la situation du club ait rassuré ces nouveaux dirigeants. "On a de la chance d'avoir un club qui est sain", raconte par exemple Pierre François, le Directeur général du RFC Liège, au micro de Mathieu Langer. "On a pu dire à nos repreneurs qu'ils auront beau chercher dans les armoires, il n'y aura pas de cadavres à y trouver", se félicite-t-il ensuite.
Pour Jean-Paul Lacomble, le président, l'important était de préserver des aspects fondamentaux du club. "L'ancrage local et l'adhésion à nos valeurs et à un certain nombre de principes, comme une école des jeunes forte, comme des actions sociales, comme la place du club dans la vie de la cité à Liège, cela nous semblait indispensable", confie-t-il à notre micro.
Mais les supporters liégeois ne sont pas si contents. Pour certains, il y a une vraie crainte d'échec, avec en prime la peur de voir se perdre des éléments clé du club. "Au Standard, par exemple, ils n'ont pas forcément une bonne réputation et ça ne marche pas fort pour le moment", explique par exemple Marie-Thérèse Pâque, la Présidente du club de supporters du RFC Liège, en référence à 777 Partners. "A Lyon, non plus. À Ostende encore moins bien donc les Américains n'ont pas une bonne réputation en Europe, du moins dans le football", regrette-t-elle. "C'est un peu fou, un petit club comme ça qui est racheté par des Américains... On espère que ce sera positif", poursuit de son côté Joseph Savaris, un fidèle supporter.
Les investisseurs, emmenés par David Kirsch, sont par contre très heureux de débarquer en Belgique, qui plus est dans un club historique. "Nous avons vu beaucoup de matchs, la plupart du temps, avec nos fans, aussi nombreux à domicile qu'à l'extérieur. Arriver en prenant part à cette histoire, à cette ferveur, c'est notre responsabilité. C'est quelque chose que nous prenons très au sérieux, nous sommes impatients", a détaillé l'ancien joueur de tennis.
Deux des administrateurs liégeois seront conservés. Le RFC Liège devient le 19ème club professionnel belge à être contrôlé majoritairement par des actionnaires étrangers.