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La colère des supporters du Standard de Liège aura bien empêché la rencontre de ce vendredi d'avoir lieu. Ils ont bloquaient le car des joueurs et ils demandaient la démission des propriétaires du club. L'annulation a été actée vers 20h45, lorsque l'arbitre a constaté que les joueurs liégeois n'étaient pas présents sur la pelouse. Un délai de 30 minutes a cependant été annoncé avant d'officiellement considérer cela comme un forfait.
Les supporters liégeois se sont rassemblés aux alentours de 17h00 ce vendredi devant le stade. Les supporters dénoncaient la situation préoccupante dans laquelle le club liégeois se retrouve désormais, deux ans après le rachat par la société américaine 777 Partners, tant sur le plan sportif que sur le plan financier.
"Nous vivons les moments les plus sombres de l'histoire du club ! Cette société mafieuse consistant à faire circuler des flux financiers d'une société à une autre sans jamais investir dans le bon fonctionnement de celles-ci, est aujourd'hui acculée de par ses actions frauduleuses et le résultat est implacable", écrivent-ils dans un communiqué. "Nous, supporters, ne resterons pas les bras croisés à regarder nos couleurs disparaître. Notre club doit être revendu au plus vite ! Nous encourageons tous les investisseurs locaux à se manifester en vue d'un rachat", est-il encore indiqué.
"On a peur"
Devant l'académie du Standard, où sont stationnés des centaines de supporters, certains livrent leurs inquiétudes. "Nous sommes inquiets, le Standard est quand même un grand club en Wallonie et on a peur qu'ils descendent en D2 ou en D3 et de recommencer tout à zéro. Les joueurs n'en peuvent rien, c'est la direction, personne n'est payé à temps, on ne sait pas où est l'argent", note un supporter.
"Quand il y a un décès, tout le monde est ensemble, cela s'appelle le choc du deuil. Ici, on fait le deuil du Standard qu'on a connu, car il ne sera plus pareil", enchaîne un autre supporter, quelque peu dépité.
Pierre Locht prend la parole
Le CEO du Standard, Pierre Locht, a pris la parole pour tenter de calmer les supporters, armé d'un microphone. "Vous avez vu les articles dans la presse, des changements sont en cours. Il y aura un nouveau Standard. Je comprends votre action mais mon rôle est de vous demander de laisser le match commencer", explique-t-il.
Les joueurs de Westerlo sont d'abord montés sur le terrain sans leur tenue, avant de prendre des ballons neutres pour s'échauffer quelque peu, sans forcer. Le forfait a finalement été acté.