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Liverpool n'est plus en tête de la Premier League au soir de la 8e journée, mais son match nul (1-1) à Manchester City dimanche lui permet de maintenir son avance sur son dauphin de la saison passée.
Avec 17 points, le champion en titre redescend à la 3e place du classement, devancé à la différence de buts par Tottenham et d'un point par Leicester, tous deux vainqueurs plus tôt dans la journée.
Manchester City, de son côté, ne compte que 12 points mais avec un match en moins, et doit se contenter pour le moment d'une 11e place.
Le nul n'arrange vraiment personne entre deux équipes pour lesquelles les enjeux étaient asymétriques dans ce match: City avait besoin d'un bon résultat pour ne pas décrocher, alors que Liverpool espérait accroître son ascendant psychologique, après avoir outrageusement dominé son rival la saison dernière.
Les Reds se sont d'ailleurs avancés avec une mentalité très conquérante, manifestée dans un début de match impressionnant et par la composition de leur onze de départ.
Alors que la presse imaginait Jürgen Klopp en proie à des maux de tête pour savoir qui choisir entre son fidèle lieutenant brésilien Roberto Firmino et sa nouvelle bombe Diogo Jota, l'Allemand a résolu le problème en alignant les deux.
Sa décision de sortir Firmino plutôt que Jota au moment de faire rentrer Xherdan Shaqiri (58e) laisse tout de même penser que la dynamique est favorable au Portugais, auteur d'un triplé contre l'Atalanta en Ligue des Champions, mardi.
Avec une organisation oscillant entre le 4-4-2 et le 4-2-4, et surtout en isolant totalement le cœur du jeu de leurs adversaires, composé de Ilkay Gündogan et Rodri, les Reds ont outrageusement dominé les 25 premières minutes.
Ce long temps fort a été concrétisé par un penalty pour une faute un peu bête de Kyle Walker sur Sadio Mané et transformé par Mohamed Salah (0-1, 13e), mais le peu d'actions nettes concédées par les Citizens restera une grosse satisfaction pour un secteur défensif qui n'a pas toujours été aussi solide.
- Riposte presque immédiate -
En faisant décrocher un de leur pivot, City a fini par trouver la parade pour créer un peu de verticalité dans son jeu et mieux exploiter le positionnement très écarté de Raheem Sterling ou Ferran Torres, tout en trouvant Kevin de Bruyne dans les 35 derniers mètres adverses.
La riposte a alors été presque immédiate, le Belge trouvant d'abord Sterling au deuxième poteau, mais le gardien de Liverpool, Alisson, s'est interposé brillamment (26e).
Cinq minutes plus tard, en revanche, "KDB" a trouvé Gabriel Jesus dans la surface, dont le premier contact, volontaire ou pas, a été un contrôle orienté du pied droit derrière sa jambe d'appui qui a mystifié Trent Alexander-Arnold, avant de se retourner et de marquer de près (1-1, 31e).
Il s'agissait là de la 7e passe décisive de Kevin de Bruyne sur les quatre derniers matches de City.
Il aurait même pu être le héros du match s'il n'avait pas raté, dix minutes plus tard, le cadre sur un penalty accordé, après consultation de la VAR, pour une main de Joe Gomez, une maladresse rarissime venant du Belge.
Cela faisait plus de deux ans qu'un penalty n'avait même pas accroché le cadre en Premier League, et c'était déjà un tir de City contre Liverpool, raté par Riyad Mahrez à la 86e minute d'un 0-0 à Anfield.
La seconde période du match s'est révélée tendue et indécise, Liverpool semblant tout de même avoir plus de mal physiquement à finir la rencontre que son adversaire.
Elle ne s'est d'ailleurs pas terminée sans casse du côté des Reds puisque Alexander-Arnold a quitté le terrain après ce qui semble être une blessure musculaire au mollet gauche, une de plus dans une défense déjà privée de Virgil van Dijk, probablement pour la saison, et de Fabinho.