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DOSSIER ROYAL: dans les coulisses du voyage de Philippe et Mathilde au Canada (photos)

Depuis le Canada, je vous dévoile les petits et grands moments d’une visite d’état dans un pays ami.

Carton plein ! Le responsable du protocole canadien qui nous accompagne tout au long du voyage va jusqu’à décerner un dix sur dix à Mathilde pour sa tenue lors de la rencontre avec Julie Payette, la gouverneure générale du Canada. La reine des Belges n’a pas hésité à hisser les couleurs en optant pour un ensemble rouge pétant… et une cape qui a fait l’unanimité. Elle a choisi d’honorer la couleur du drapeau du pays qui l’accueille. Mais ce n’est pas tout ! Mathilde a aussi opté pour une feuille d’érable en broche. Une délicate attention qui fait penser à la reine d’Angleterre et à Kate qui arborent un bijou du même type lors des voyages au pays des caribous. Et comme si ça ne suffisait pas, la reine a aussi adopté une coiffe rouge en forme de feuilles d’érable lors de sa visite du musée de la guerre. Pour Mathilde, les détails ont toute leur importance. Il suffit de savoir les lire !

 

L’incident diplomatique du drapeau 

Il faut que je vous raconte une anecdote... Lors de la visite à Rideau Hall (résidence officielle de la gouverneure générale du Canada et représentante de la reine Elizabeth II), nous sommes conviés à une cérémonie traditionnelle de plantage d’arbre dans le parc. Alors que l’arbre « Philippe et Mathilde » attend nos souverains, on nous explique que deux beaux arbres (et toujours en pleine forme) ont été plantés il y a plus de quarante ans par Baudouin et Fabiola. Je décide d’aller y jeter un coup d’œil et je découvre les deux érables avec une petite plaque qui rappelle les prestigieux parrains des arbres. Autour du tronc a été noué un bandeau avec un drapeau belge et canadien pour Baudouin et un drapeau canadien… et allemand pour Fabiola !

Je remarque la méprise et j’en touche un mot à la représentante des affaires étrangères. Ni une ni deux, en quelques minutes, c’est le branle-bas de combat ! Le mauvais drapeau est retiré, puis on décide de supprimer carrément tous les drapeaux. Mieux vaut un tronc tout nu qu’un incident diplomatique ! Ouf, quand Philippe a été présenté à l’arbre, le drapeau de la discorde avait disparu. On l’a échappé belle… En attendant, tous les médias n’ont parlé que de cela !

Mathilde et la tire sur neige

Lors de la visite du Museoparc Vanier, le roi Philippe et la reine Mahilde sont initiés aux délices d’une spécialité canadienne qui a la cote en Ontario. Connaissez-vous la « tire sur neige » ? En d’autres mots, il s’agit d’un sirop d’érable rebouilli qui est disposé sur la glace puis roulé autour d’un bâton avant d’être porté en bouche. Inutile de préciser que l’opération est loin d’être facile d’autant plus que le sirop a la particularité de couler et que l’on s’en met facilement partout !

Mais quand on est roi et reine, il y a des épreuves à côté desquelles ont ne peut pas passer. Voilà donc Philippe et Mathilde avec leurs bâtonnets, priés de goûter cette spécialité nationale ! Si Philippe s’en tire bien, c’est moins évident du côté de Mathilde qui s’emmêle un peu les pinceaux avec les fils de sirop d’érable qui s’étirent dangereusement et menacent de couler sur sa veste. C’est d’autant moins simple que tous les photographes sont là pour capter le moindre faux-pas royal. Résultat de l’opération ? Mathilde a relevé le défi et limité les dégâts. Pour ce qui est des calories, c’est un autre débat et toute la délégation a eu droit à son quota de sucre pour la journée !

 

Brel chante pour Philippe et Mathilde !

Lors de la soirée de concert au Musée d’Histoire du Canada, un pont est jeté entre le Canada et la Belgique. La contralto québécoise Marie-Nicole Lemieux rencontre le chansonnier belge Filip Jordens. Ils interprètent des succès de Brel et mettent le feu en revisitant ‘Bruxelles’. Ce duo hautement improbable fonctionne à la perfection et semble plaire au couple royal.

Après le spectacle, je discute avec Marie-Nicole Lemieux qui est une véritable star au Canada. Elle connaît bien la Belgique et me raconte sa première rencontre avec la reine Fabiola en 2000. Avec son naturel et sa joie de vivre proverbiale, l’artiste raconte qu’elle avait serré la main de la vieille reine avec un peu trop d’enthousiasme ! Quant à son mari, c’est un vrai fan de la Belgique qui aime la bonne bière de chez nous et connaît même les mitraillettes des meilleures friteries de Bruxelles. Ici au Canada, c’est la « poutine » qui a la cote et on en a même servi une version revisitée lors de la soirée VIP. Apparemment, Mathilde n’a pas goûté… pourtant, ce mélange de frites, de fromage et de sauce brune mérite le détour. C’est ce qu’on appelle un plat qui tient au corps !

 

Le roi Philippe a trouvé sa Julie

Entre le roi et la gouverneure générale, le courant est bien passé. Il faut dire qu’entre le roi des Belges et la représentante officielle de la reine d’Angleterre au Canada, il y a un grand point commun. Lors de l’accueil officiel à Rideau Hall, Philippe conclut son discours en disant qu’il a « un sentiment particulier pour l’espace ». Il aime le fait de voler et affirme que c’est quand on est là-haut, dans les airs, que l’on sent le mieux tout ce qui est important pour nous sur terre. Une planète qu’il faut aimer et préserver.

Inutile de préciser que le roi et la gouverneure n’ont eu aucun mal à trouver des sujets de conversation à table lors du banquet d’état. Julie Payette a été deux fois astronaute et Philippe suit de près tout ce qui concerne l’espace. Comme quoi, quand on parle des hautes sphères et des relations diplomatiques, on ne pense pas seulement aux accords bilatéraux. Il est aussi permis de rêver la tête dans les étoiles.

Par Patrick Weber, chroniqueur royal RTL. Retrouvez-moi tous les soirs dans On refait le monde sur Bel RTL à 18h30 et dans Place Royale sur RTL TVI

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