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"Il faut revenir à la réalité. Cette histoire a généré beaucoup d'excitation chez les gens. Mais aucun pays en Europe ne veut de cet événement", affirme Kaaris, plus d'un an après sa violente et ultra-médiatisée bagarre à l'aéroport parisien d'Orly avec Booba.
Début août 2018, les images de cet affrontement violent entre les deux hommes et neuf de leurs proches, en plein hall d'aéroport et devant des passagers éberlués, avaient fait le tour des médias et des réseaux sociaux. Les deux stars avaient été condamnées à 18 mois de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende. "J'ai décidé de mettre un terme à cette mascarade. Booba ne veut pas de ce combat", a affirmé jeudi Kaaris.
La veille pourtant, la société SHC évoquait sur Instagram un combat le 30 novembre à Genève "dans un cadre strictement privé et sur invitation". Ce combat d'arts martiaux mixtes (MMA) devait se dérouler dans une cage octogonale et être "retransmis en direct", selon les organisateurs.
"Le peuple veut la bagarre"
"Moi, je n'ai pas signé pour ça ! Tout ça manque de sérieux. On dirait une rave-party ou une soirée privée où l'on se présente avec un masque ! Ça ne ressemble plus à grand-chose, là", estime Kaaris, faisant part de sa "fatigue". Plusieurs dates et lieux avaient été évoqués par le passé (au Luxembourg, en Belgique, en Tunisie, à Bâle en Suisse, puis Genève...) pour le combat censé mettre fin au clash permanent que se livrent les deux rappeurs sur les réseaux sociaux. Booba n'a pas manqué de réagir, accusant sur Instagram Kaaris d'avoir peur.
"Le peuple veut la bagarre. Tu cherches toujours une excuse, on a toutes les autorisations, plus de marche arrière possible. Tu as peur? ", a-t-il lancé, avant de conclure par un "viens on s'massacre devant la terre entière".
Frères ennemis du rap français après avoir été proches, Élie Yaffa dit Booba, 42 ans, "le duc de Boulogne", qui a écoulé plus de deux millions de disques en neuf albums et cinq mixtapes depuis 2002, et Armand Gnakouri Okou, alias Kaaris, 39 ans, n'ont pas cessé depuis la bagarre d'Orly de se lancer des piques, dans la tradition du clash de rap. Un promoteur suisse avait annoncé fin mars un contrat d'"un million et demi d'euros pour le gagnant et (de) 500.000 euros pour le perdant".