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Loin des caméras cachées, François Damiens revient au cinéma avec "Le procès du chien". Un film décalé qui questionne la place des animaux dans notre quotidien. L'acteur revient sur ce projet unique et sur ses futurs projets, entre cinéma et caméras cachées.
RTL info : François Damiens, vous venez nous parler de ce nouveau film dont vous êtes à l'affiche : "Le procès du chien". Quelle est la situation de départ de cette histoire ?
François Damiens : Je joue un personnage qui est handicapé au niveau de la vue et un peu au niveau social parce que je vis seul avec mon chien. Et il se trouve que ce chien a mordu trois fois la même femme. Les autorités décident de l'euthanasier, et moi, je m'y oppose. Je prends donc une avocate pour essayer de faire passer l'idée que le chien peut être jugé, comme un individu. Le problème, c'est que les chiens sont considérés comme des objets. Mais si on arrive à prouver que c'était un individu, alors il pourrait être jugé et, qui sait, peut-être éviter l'euthanasie.
C'est une comédie, mais elle va plus loin. Elle soulève des questions sur la relation entre l'homme et l'animal, sur la société, et même sur la violence en tant que telle.
Oui, tout à fait. Et puis, ça parle aussi de la place de l'animal dans notre société. En Chine, on mange des chiens, en Europe, on ne mange pas les animaux domestiques, mais on mange des vaches. Pourtant, dans certains pays, les vaches sont aussi domestiquées. Ça peut paraître absurde au premier abord, mais quand on comprend le cadre dans lequel Laetitia Dosch, la réalisatrice et scénariste, a voulu s'inscrire, on se rend compte que ce n'est pas complètement débile. Ça tient la route.
C'était facile de tourner avec un chien ?
En l'occurrence, ce chien-là était très docile, donc ça s'est bien passé. Mais c'est vrai qu'en général, quand on tourne avec des animaux, on est souvent à leur service, un peu comme avec les enfants. Il faut essayer de capter les moments inattendus. Mais ici, ça n'a pas posé de problème.
Il y a un moment dans le film où on dirait vraiment que le chien, lors du procès, agit comme un humain.
Oui, c'est vrai. À la fin, il me faisait un peu penser à ces singes qu'on observe manger ou boire, c'est presque même un peu flippant. Ce chien avait vraiment beaucoup d'humanité, ce qui servait bien l'histoire.
Qu'est-ce qui vous a attiré dans ce projet ? Pourquoi avoir choisi ce film ?
Ça faisait longtemps que je n'avais plus tourné. J'avais rencontré Laetitia lors d'un tournage avec Julien Rappeneau et on s'était très bien entendus. Quand on s'est croisé, elle m'a parlé de ce projet, elle m'a dit qu'elle avait pensait à moi pour ce rôle. J'aimais aussi beaucoup les autres acteurs du film, c'était une chouette équipe. Et puis, Laetitia a un style bien à elle, un peu singulier. On ne rencontre pas souvent des réalisatrices comme elle, un peu barrée.
Et vous, les animaux ? Plutôt chien ou chat ?
Plutôt chien. J'aime pas trop les chats. J'ai d'ailleurs un chien qui s'appelle Babouche.
Et les caméras cachées, c'est pour bientôt ?
Oui, ça avance bien. On est en train de monter.
Vous avez tourné ça où ? On vous connaît partout maintenant !
Eh bien, oui, même dans un coin où on me connaissait déjà, en Guadeloupe et en Martinique.
Toujours dans le même style ?
Oui, toujours un peu provoc', mais politiquement correct quand même.
On pourra voir ça bientôt ?
Oui, il faut d'abord finir le montage, et on verra ce qu'on en fait.
Revenons au film. Vous avez parfois envie de réaliser un projet sans caméras cachées ?
Oui, carrément ! J'ai un pseudo-projet en développement qui avance bien. J'espère qu'il verra le jour. J'aime bien collaborer avec une équipe et parce que le fait d'être acteur, on s'en sert toujours dans les projets des autres. Être aux manettes de son propre projet, c'est un autre boulot, mais c'est sympa aussi.