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Une enquête a été ouverte sur une accusation de viol à l'encontre du réalisateur Samuel Theis, également acteur dans le film multi-primé "Anatomie d'une chute", qui a appelé mardi à respecter sa "présomption d'innocence".
Une plainte a été déposée fin juillet et une enquête préliminaire est en cours, a indiqué à l'AFP le procureur de la République à Metz, confirmant une information de Télérama. Une plainte avec constitution de partie civile a également été déposée, à la mi-novembre, a-t-il ajouté. Selon la version rapportée par Télérama, les faits se seraient produits l'été dernier, lors du tournage de "Je le jure" avec Louise Bourgoin et Marina Foïs.
Un technicien de 27 ans estime s'être vu imposer un rapport sexuel, après un pot dans l'appartement loué par la production, alors qu'il n'était pas en mesure d'exprimer son consentement ou son refus. Il aurait quitté le tournage quelques jours après, en accord avec la production. Sollicité par l'AFP, Samuel Theis, 45 ans, ("Party Girl" en 2013, "Petite Nature" en 2021), reconnaît avoir "eu un rapport sexuel oral consenti" avec le plaignant le lendemain matin de la fête.
Une enquête interne a été diligentée lorsque le technicien serait revenu vers lui par SMS quelques jours après, exprimant son malaise et lui disant avoir l'impression d'avoir été victime d'une "agression sexuelle".
Selon le communiqué du réalisateur, cette enquête de plusieurs mois a conclu à "l'absence d'éléments probants", ni "d'aucun élément susceptible de caractériser un comportement fautif". Le réalisateur n'a pas été entendu par la justice et dit avoir appris la plainte dans la presse.
"Samuel Theis doit pouvoir répondre de cette accusation dans un cadre strictement judiciaire, sans se sentir contraint de rendre publics ses moyens de défense", martèle le communiqué, transmis par son avocate Me Marie Dosé. Il dénonce la circulations d'informations "aussi insidieuses qu'erronées".
Après les faits, un strict et inhabituel protocole de confinement du cinéaste avait été mis en place, séparé physiquement de son équipe pour le restant du tournage, qu'il a dirigé à distance. Ce dispositif a été imaginé par les producteurs pour concilier la prise en charge de la parole du plaignant et la poursuite du tournage, a expliqué à l'AFP une source proche du dossier. Un dispositif d'assurance a été créé pour prendre en charge les interruptions de tournage en cas d'accusations de violences sexuelles, mais n'est déclenché qu'après une plainte.
"Au vu des circonstances et des réactions de certains, ce protocole était un moindre mal, même s'il a été difficilement supportable pour le réalisateur qui s'est senti nécessairement exclu de son propre tournage", a fait savoir Samuel Theis, sollicité par l'AFP.