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Bruno Humbeeck, psychopédagogue, vient nous présenter son dernier ouvrage, "La violence au jour le jour", qui explore les formes de violence omniprésentes dans notre quotidien et propose des pistes pour retrouver la sérénité. Entre analyses et solutions concrètes, découvrez comment aborder un monde de plus en plus conflictuel avec calme et réflexion.
Dans un monde où les images de violence semblent envahir notre quotidien, Bruno Humbeeck nous invite à une réflexion profonde à travers son livre "La violence au jour le jour". Expert en psychopédagogie, Humbeeck aborde les divers aspects de la violence, qu'elle soit relationnelle, sociale ou institutionnelle, et propose une démarche pour rétablir la paix intérieure dans une société souvent marquée par l'agressivité.
La violence omniprésente : une réalité ou une illusion ?
Dans son ouvrage, le psychopédagogue explique que la violence perçue est souvent exacerbée par des facteurs sociétaux et médiatiques. "On a l'impression que le monde est de plus en plus violent. Au quotidien, on est envahi d'images", déclare-t-il. L'auteur décrit comment des comportements quotidiens, tels que les disputes pour une place de parking ou les conflits au travail, reflètent des mécanismes d'agressivité et d'appropriation qui deviennent presque normaux.
Il identifie trois principaux facteurs qui nourrissent cette violence : le culte de la vitesse, la prédilection pour l'immédiateté et le clivage des opinions. Dans notre époque de communication instantanée, la pression pour répondre immédiatement et prendre position sur des sujets polarisants contribue à une intensification des tensions.
Vers une quête de sérénité
Malgré ce constat alarmant, Bruno Humbeeck ne se contente pas de décrire le problème ; il propose également des solutions. Dans la deuxième partie de son livre, il offre des stratégies pour retrouver la sérénité. Il encourage, par exemple, l’adoption de moments de tranquillité, tels que des temps libres dédiés à des activités personnelles comme la lecture ou la peinture, pour contrer l’impact de la violence médiatique et sociale : "Réservez pendant votre journée 1 h, mais qui ne bougera pas, pendant laquelle vous allez vous livrer à l'activité que vous souhaitez réaliser. C'est ce qu'on appelle le temps libre. Vous le faites pour vous, vous le faites pour vos enfants. C'est chacun dans son espace de vie".
Il insiste également sur l’importance de cultiver des moments de réflexion lente. "Si on veut la vivre sereinement, il faut se donner les moyens de la vivre sereinement, en ayant des moments et des endroits dans lequel on peut éprouver simplement le plaisir d'exister. Nos enfants sont de grands maîtres là-dedans", affirme-t-il. Pour les parents, il suggère de modérer l’exposition de leurs enfants aux contenus violents et de leur offrir des temps de repos et de contemplation.