Partager:
Sabah Aib, tout juste élue Miss Nord-Pas-de-Calais, est victime de harcèlement en ligne. La jeune femme, âgée d'à peine 18 ans, a reçu de nombreuses attaques à caractère raciste. SOS Racisme appelle aujourd'hui à une sanction exemplaire.
L'association SOS Racisme a indiqué vendredi avoir signalé à la justice les "attaques racistes" subies par Sabah Aib, tout juste élue Miss Nord-Pas-de-Calais, en raison d'ascendances maghrébines, appelant à "une sanction exemplaire".
Je suis née en France, tout comme mes parents
Née à Besançon et Miss Villeneuve-d'Ascq (Nord), Sabah Aib a été couronnée reine de beauté de tout le Nord-Pas-de-Calais le 19 octobre. La jeune femme de 18 ans a dénoncé sur Instagram quelques jours plus tard, une "vague de haine raciste sur les réseaux sociaux en raison de mes origines", subie depuis son élection. "Je suis née en France, tout comme mes parents, nous nous considérons avant tout comme Français", a souligné Sabah Aib mardi. Son père est d'origine algérienne et sa mère d'origine marocaine d'après la Voix du Nord.
"Mes origines font partie de mon histoire, mais ne définissent pas qui je suis", a-t-elle rappelé, soulignant que son "élection est une preuve que notre région est riche de diversité".
SOS Racisme réagit
SOS Racisme a indiqué dans un communiqué vendredi avoir signalé "ces attaques racistes au procureur de la République du tribunal judiciaire de Paris le 24 octobre 2024", appelant à "une sanction exemplaire" et à poursuivre la "lutte contre ces messages de haine en ligne".
L'association, apportant son "soutien" à Sabah Aib, a déploré des propos "haineux" renvoyant la reine de beauté "à des origines algériennes et marocaines manifestement disqualifiantes aux yeux des auteurs de ces attaques".
Le secrétaire d'Etat chargé de la Citoyenneté Othman Nasrou s'exprimant lors d'une visite de la plate-forme Pharos qui traite les signalements d'internautes concernant des contenus illicites, a confirmé sur BFM "des messages à caractère raciste, de haine, qui ont ciblé" Mme Aib.
Le secrétaire d'état a ajouté demander à la Dilcra, la direction interministérielle de lutte contre le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie, de faire un signalement au procureur de la République, afin que ces messages, qui la ciblent "puissent trouver une suite judiciaire".