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Omar Fayed, le fils de l’ancien propriétaire de Harrods, a exprimé sa "profonde préoccupation" face aux accusations de viols et d’agressions sexuelles qui visent son père défunt, Mohamed Al-Fayed. Soixante femmes, dont certaines étaient mineures au moment des faits, affirment avoir été victimes de l’homme d’affaires.
Omar Fayed, 36 ans, a réagi publiquement après les révélations qui ont mis en cause la mémoire de son père. "Je suis horrifié et profondément préoccupé par les accusations récemment portées contre mon défunt père", a-t-il déclaré dans un communiqué adressé vendredi aux médias britanniques. "Leur ampleur et leur nature explicite sont choquantes et ont remis en question le souvenir affectueux que j'avais de lui".
L’homme d’affaires égyptien, décédé en août 2023 à l'âge de 94 ans, est accusé par au moins 60 femmes de viols et d’agressions sexuelles, pour des faits remontant à plusieurs décennies. Cinq d’entre elles affirment même avoir été violées par Mohamed Al-Fayed.
Un héritage terni par les révélations
Omar Fayed, l'un des quatre enfants encore en vie de l'ancien propriétaire du grand magasin londonien, a exprimé son désarroi face à ces révélations. "Même s'il était un père merveilleux, cet aspect de notre relation ne m'empêche pas d'évaluer objectivement les circonstances", a-t-il ajouté. Il a également indiqué être prêt à "soutenir les principes de vérité, de justice, de responsabilité et d’équité, quelle que soit la direction que cette affaire prendra", tout en soulignant que "personne n'est au-dessus des lois".
Les accusations ont été révélées il y a une semaine par la BBC, qui a recueilli les témoignages de nombreuses victimes présumées. Selon l’équipe juridique de "Justice for Harrods Survivors", qui s'apprête à lancer une action au civil contre le magasin, le nombre de survivantes pourrait encore augmenter. Outre Harrods, d’autres propriétés et entreprises de Mohamed Al-Fayed, dont le Fulham Football Club, acquis en 1997, sont mentionnées comme des lieux d’agressions présumées.
"La façon dont cette affaire a pu être dissimulée pendant si longtemps et de tant de façons soulève des questions inquiétantes", a ajouté Omar Fayed. Lui-même a siégé au conseil d’administration de Harrods en 2006, avant que son père ne vende l’enseigne en 2010 à la Qatar Investment Authority.
En réaction aux accusations, la direction actuelle de Harrods a reconnu l'existence d'une "culture toxique" au sein de l'entreprise à l'époque où Mohamed Al-Fayed en était le propriétaire. "Il a géré cette entreprise comme son fief personnel", a dénoncé le grand magasin dans un communiqué, laissant entendre que cette gestion aurait pu faciliter la dissimulation de ces abus présumés.