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60 femmes accusent Mohamed Al-Fayed, père du dernier amant de Lady Diana, de violences sexuelles: "Nous avons manqué à notre devoir"

Le nombre de femmes accusant l'ex-propriétaire de Harrods, Mohamed Al-Fayed, d'agressions sexuelles et de viols est passé de 37 à 60, selon un communiqué des avocats des plaignantes. Décédé en 2023, l'homme d'affaires égyptien est au cœur d'une affaire aux dimensions internationales. La direction actuelle du grand magasin londonien a reconnu une "culture toxique" sous sa direction.

Les accusations contre Mohamed Al-Fayed continuent de s'accumuler. Selon les avocats des victimes, 60 femmes affirment désormais avoir subi des agressions sexuelles ou des viols de la part de l'ex-propriétaire de Harrods, contre 37 la semaine précédente. "Nous confirmons que nous représentons désormais 60 survivantes dans le cadre de notre action, et d'autres sont à venir", ont indiqué les avocats dans un communiqué. L'affaire prend une ampleur internationale, avec plus de 200 demandes et messages reçus de divers pays.

Harrods admet une "culture toxique"

Face à l'afflux de témoignages, la direction actuelle de Harrods a pris la parole. Michael Ward, directeur général du célèbre magasin londonien, a dénoncé la gestion de Mohamed Al-Fayed : "Il est désormais clair qu'il avait instauré une culture toxique du secret, de l'intimidation, de la peur des représailles et de comportements sexuels répréhensibles". Ward, qui a travaillé pour Al-Fayed entre 2006 et 2010, affirme n'avoir jamais été au courant des faits reprochés : "Si cela avait été le cas, j'aurais bien sûr agi immédiatement".

La police enquête sur d'éventuelles complicités

La police londonienne, tout en rappelant qu'aucune poursuite n'est possible contre une personne décédée, a lancé un appel pour encourager d'autres victimes potentielles à se manifester. Scotland Yard examine actuellement si d'autres individus pourraient être poursuivis pénalement dans le cadre de cette affaire. "Nous devons explorer en détail si d'autres personnes pourraient être incriminées", a déclaré un porte-parole de la police. Les forces de l'ordre s'assurent également qu'il n'existe pas de nouvelles pistes d'enquête à partir des informations récemment révélées.

Certaines plaignantes, qui affirment avoir été mineures à l'époque des faits, ont accepté de témoigner publiquement. L'une d'elles, interviewée par la BBC, raconte qu'elle n'avait que 16 ans et travaillait chez Harrods lorsqu'elle a été violée par Mohamed Al-Fayed : "Je n'arrêtais pas de dire non. Les menaces ont commencé, il s'est mis en colère. Les portes étaient fermées à clé et je ne pouvais pas sortir". 

D'autres femmes ont partagé des expériences similaires dans un documentaire diffusé la semaine dernière. Certaines évoquent des questions "humiliantes" sur leur vie sexuelle, tandis que d'autres affirment avoir dû subir des examens gynécologiques.

Harrods présente ses excuses

La direction actuelle de Harrods a exprimé ses excuses publiques aux victimes. "Nous avons manqué à notre devoir envers nos collègues et nous en sommes profondément désolés", a déclaré Michael Ward. Il a qualifié cette période de "honteuse" pour l'entreprise, mais assure que "le Harrods d'aujourd'hui est méconnaissable par rapport à celui qu'Al-Fayed possédait".

Le magasin a également conclu des accords amiables avec certaines accusatrices, en consultation avec des experts indépendants. Une étude interne est actuellement en cours pour examiner les dysfonctionnements passés et faire toute la lumière sur cette sombre page de l'histoire de Harrods. "Nous encourageons nos anciennes collègues à nous contacter dans le cadre de cette procédure", a ajouté Ward, garantissant la transparence totale de l'enquête.
 

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