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"Il a arraché mon futur": la jeune femme percutée par Pierre Palmade l'an dernier sort du silence

Il y un an, quasiment jour pour jour, Pierre Palmade percutait en voiture, de plein fouet, un autre véhicule en Seine-et-Marne. Il conduisait sous l’effet de stupéfiants et n'avait pas dormi depuis plusieurs jours. Face à lui, sur la route, Mila, une jeune femme de 27 ans. Si elle a survécu à l’accident, ce n’est pas le cas de l’enfant qu’elle portrait alors dans son ventre. Mila était enceinte de six mois.

Depuis le 10 février 2023, la vie de Mila n’est plus la même. Elle a témoigné pour la première fois auprès de nos confrères français de RMC. "Depuis, je n'ai toujours pas repris le travail", confie cette Assistante de vie scolaire (AVS), qui évolue donc quotidiennement au milieu des enfants. "Je n'en ai pas eu la force, ça me rappelle tout ce que j'ai perdu."

"Ma vie n'est plus la même"

Aujourd'hui, ses journées sont rythmées par les rendez-vous médicaux et chez le psychologue, ainsi que par ce deuil si difficile à traverser. "Ma vie n'est plus la même et elle ne le sera plus jamais." 


Dans la banlieue parisienne dans laquelle elle réside, elle a gardé la chambre de celle qui devait être son premier enfant telle quelle. "Je ne me résous toujours pas à déplacer les meubles et toutes les affaires que j'avais installées en prévision de la naissance", souligne-t-elle. 
Le reste du temps, elle ne sort presque plus de cet appartement qui porte sa profonde tristesse, nous raconte-on sur RMC. Elle se cloisonne dans son trois pièces. "À chaque fois que je pense aller mieux, je replonge toujours plus bas."


Mila souffre également d'un décollement de l'omoplate suite à l'accident provoqué par Pierre Palmade. Ce phénomène l'empêche désormais de marcher parfaitement. "Mais je ne veux pas être regardée avec pitié", lâche la jeune femme qui attend que justice soit faite et de voir condamné l'homme qui lui a "arraché son futur".

Quid de l'enquête?

En août dernier, une expertise médicale a estimé que le bébé de Mila était décédé "in utero", ce qui signifie qu'il était déjà mort avant l'accouchement d'urgence provoqué après l'accident. Le fœtus n'étant pas considéré comme "un être vivant" dans les textes de loi, Pierre Palmade ne peut pas être poursuivi pour "homicide" mais pour "blessures involontaires" et ce chef-là uniquement. 

L’enquête s'est officiellement terminée en 13 novembre 2023. Le dossier est aux mains du Procureur de la République de Melun. 

 

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