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Dans son dernier roman, Yasmina Khadra nous plonge dans le Montmartre méconnu de Paris, celui des laissés-pour-compte et des invisibles.
Dans son dernier roman, "Cœur-d'amande", l'écrivain algérien Yasmina Khadra plonge le lecteur dans un Montmartre méconnu, loin des clichés touristiques. Au centre de cette histoire poignante se trouve Nestor, un personnage de petite taille, qui vit dans un quartier de la capitale où la vie est souvent un combat quotidien.
Pour Yasmina Khadra, Nestor n'est pas seulement un personnage de fiction, mais une représentation d'un monde souvent oublié. "C'est important pour moi de parler de ces gens-là. On a tendance à les oublier", explique l'auteur. Il ajoute : "C'est des gens que je trouve très courageux, qui ont une très grande personnalité, des gens qui vivent tous les jours sous un regard réducteur et qu'ils ne baissent jamais les bras".
Un Montmartre authentique
Le Montmartre que décrit Yasmina Khadra est loin de celui que les touristes visitent. "Je parle de Montmartre où l'on voit l'être humain, où l'on s'approche des états d'âme", précise-t-il. L'auteur confie se rendre régulièrement dans ce quartier pour se ressourcer, cherchant dans ses ruelles les couleurs de l'arc-en-ciel qui apaisent ses moments de blues.
La résilience face à la souffrance
À travers Nestor, Yasmina Khadra explore la notion de résilience. Nestor, bien que confronté à des défis personnels, maintient une perspective positive en rappelant que "la souffrance est pire ailleurs". Cette réflexion est profondément ancrée dans la réalité mondiale actuelle, où les crises humanitaires, comme celles à Gaza, sont omniprésentes.
"Le bonheur est fait de petites choses", affirme Nestor dans le livre. Cette phrase, qui reflète la philosophie de l'auteur, valorise les petites victoires et les moments modestes de bonheur dans une vie souvent marquée par les difficultés.