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Catherine Lara revient sur scène avec "Identités". Un spectacle intergénérationnel qui mêle violon et danse urbaine, dans une quête d'émotions et de partage autour de nos différences et de notre humanité commune.
RTL info : Catherine Lara, vous venez nous présenter un projet unique dans votre carrière avec ce spectacle intitulé "Identités". Vous signez la musique et jouez du violon sur scène, accompagné de quatre danseurs. Pourtant, vous aviez annoncé vos adieux à la scène en 2020. Qu’est-ce qui vous a fait revenir ?
Catherine Lara : Je n'ai jamais arrêté la scène. Juste avant le covid, j'avais décidé de faire une espèce de break après une longue période de concerts et de spectacles. Et puis finalement, le covid a ensuite imposé un arrêt obligatoire, mais depuis, j'ai changé d'avis. La scène est une merveilleuse drogue, une thérapie fabuleuse. C'est un moment privilégié pour échanger avec le public, et j'adore ça. Même si j'ai peur avant de monter sur scène, une fois que j'y suis, toutes les angoisses disparaissent. C'est le moment où on en profite pour donner toutes nos émotions, toutes nos colères, tous nos états d'âme. C'est le moyen de se guérir.
Vous explorez ces émotions dans "Identités". Pouvez-vous nous en dire plus sur ce spectacle ?
"Identités" traite de nos différences et de ce qui fait notre richesse. C’est un spectacle intergénérationnel avec des danseurs de la Compagnie Kumo issus de la culture hip-hop et de la breakdance. C'est de la danse urbaine qui est une danse extrêmement acrobatique et qui demande beaucoup de précision. C’est un spectacle qui a énormément de mise en scène, qui a demandé beaucoup de travail et qui est rempli d'émotions.
La danse urbaine et le violon semblent être deux univers éloignés. Comment ce projet a-t-il pris forme ?
Justement, c’est ce contraste qui m’a touchée. Lorsque j’ai vu ces danseurs sur scène, j'avais les larmes aux yeux et j'étais extrêmement émue. J’ai senti qu’il y avait quelque chose à créer ensemble. Et même si, sur le papier, nos univers semblaient opposés, ils ont été emballés par l'idée. On a monté ce spectacle qui parle de la société, mais au lieu d'en parler politiquement, on en parle poétiquement.
Le titre du spectacle est au pluriel. Pourquoi "Identités" et pas "Identité" ?
Parce que ce sont nos différences qui nous définissent. Chaque membre de notre équipe vient d’un coin du monde différent, et c’est cette diversité qui est notre vraie richesse.
Ces différences sont-elles plus acceptées en 2024 qu'il y a 20 ans ?
Un peu, on va dire, il y a quand même une sérieuse évolution : l'émancipation de la femme, le regard sur les autres. Mais il y a encore beaucoup de travail à faire et il est plus facile de le voir en spectacle, de le voir au travers des émotions que de le vivre politiquement.
Votre relation avec le violon est centrale dans votre carrière. Est-ce toujours votre compagnon de route ?
Absolument. Mon violon, c’est le prolongement de mon bras. Vous savez dans ce spectacle, je ne chante pas, mais je chante avec mon violon. J’utilise un violon baryton, accordé une octave en dessous du violon, il se situe entre le violoncelle et l'alto avec un son très chaud.
Pour finir, quel sentiment vous envahit lorsque vous jouez sur scène ?
C'est une émotion colossale. Quand je suis sur scène, je suis à 200% dans ce que je fais, je suis au centre de mon émotion.