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Feu vert au projet d'interconnexion hybride Nautilus entre la Belgique et le Royaume-Uni.
L'Ofgem, l'autorité britannique de régulation du secteur de l'énergie, a donné son feu vert à Nautilus, la première interconnexion hybride entre le Royaume-Uni et la Belgique, signale mardi Elia.
Le gestionnaire du réseau de transport d'électricité à haute tension en Belgique prévoit de construire cette infrastructure sous-marine avec son homologue britannique National Grid. A ses yeux, cette approbation est donc une étape "cruciale" dans la poursuite de la réalisation du projet.
Le Royaume-Uni dispose d'un énorme potentiel en matière d'énergie éolienne en mer. De nombreux pays sont donc intéressés par une interconnexion avec le pays afin d'accéder à cette énergie renouvelable, situe Elia.
Les 2 fonctions de Nautilus
Nautilus aura deux fonctions : transporter de l'électricité entre deux pays et acheminer de l'électricité éolienne produite en mer vers la terre ferme. Le projet assurera en effet la liaison entre la côte britannique et l'île Princesse Elisabeth, l'île énergétique artificielle qu'Elia est en train de construire au large des côtes belges.
"Nautilus est un projet important pour l'approvisionnement énergétique de notre pays. Notre propre potentiel éolien en mer étant limité, nous avons besoin à l'avenir de connexions électriques avec les pays qui disposeront d'un surplus d'électricité éolienne, comme la Grande-Bretagne", explique Frédéric Dunon, le CEO d'Elia Transmission Belgique. "Nautilus renforcera notre sécurité d'approvisionnement et nous donnera accès à des prix compétitifs pour l'électricité. Cela renforce la compétitivité de notre industrie à forte consommation d'énergie."
D'après National Grid, Nautilus, avec une capacité d'1,4 GW, aura la capacité d'alimenter 1,7 million de foyers.
La Belgique dispose déjà d'un câble électrique sous-marin avec le Royaume-Uni, avec NemoLink, qui peut échanger jusqu'à 1 gigawatt d'électricité.