Partager:
Les gilets jaunes se relayaient toujours mardi matin devant le dépôt de Proxifuel à Wierde (Namur) pour continuer le blocage. Une dizaine de personnes était sur place et au total, une quarantaine poursuivrait la mobilisation. "Certains avaient besoin d'une bonne nuit de sommeil au chaud mais nous irons jusqu'au bout", a déclaré le porte-parole du mouvement, Marc-Henry Jamin. "Nous ne lèverons pas le camp tant que le gouvernement ne nous fera pas de propositions concrètes." "Cela ne concerne pas que les prix des carburants mais bien toute la politique fiscale automobile, les prix du mazout de chauffage ou encore de l'électricité", a-t-il ajouté.
Les manifestants namurois ont aussi affirmé que le site de Wierde contenait bien du carburant qui pourrait servir à alimenter les pompes à essence, ce qui justifie leur blocage. Lundi, Pascal de Crem, porte-parole de Total Belgium, avait déclaré ne pas comprendre pourquoi ce site était bloqué, alors qu'il ne contient que du mazout de chauffage, du gasoil extra et du diesel destinés aux clients industriels dans les cuves. Chaque camion est toujours contrôlé et les véhicules qui sortent avec du mazout de chauffage sont autorisés à passer.
Total avait par ailleurs indiqué que le site ne serait plus réapprovisionné. Selon les gilets jaunes, c'est également faux, puisqu'ils ont encore laissé entrer plusieurs camions qui venaient livrer du mazout de chauffage mardi matin. M. Jamin insiste aussi sur le fait que les manifestants ne cautionnent pas les débordements qui ont eu lieu à Feluy. "Nous sommes un mouvement pacifique", a-t-il affirmé.
Néanmoins, la manière de faire de la police n'a pas plu au porteur de voix des contestataires namurois. "Charger des manifestants avec une autopompe alors qu'ils reculent, c'est insensé", s'est-il exclamé.