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C'est une famille sous le choc que nous avions rencontré il y a un peu plus d'un an. La maman et la sœur de Siham ne comprenaient pas la décision de justice concernant l’homme qui a ôté la vie à leur être cher.
En effet, Naïm Touzani a écopé lors d’un premier procès d’une peine de 8 ans de prison pour coups et blessures sans intention de donner la mort à l'encontre de Siham.
L’homme est un multirécidiviste déjà condamné pour vol avec violence ou attentat à la pudeur sur mineurs.
Siham, elle, était une jeune fille de 17 ans en couple depuis seulement 3 mois avec ce petit copain qui a fini par la tuer le 9 avril 2017 dans l'appartement que Naïm Touzani louait dans le quartier du Longdoz à Liège.
Pour ses proches, il ne s’agissait pas de coups mais bien d’un meurtre comme ils l’ont expliqué à une équipe de RTLinfo à l'époque: "Elle a été attachée, donc à partir de ce moment-là, il ne laisse aucune défense à sa victime. Elle portait au moins 94 coups sur le corps dont une vingtaine au niveau de la tête." Le prévenu avait lui-même prévenu les secours. Les urgentistes avaient découvert la jeune Siham inconsciente. La jeune femme était en état de mort cérébrale. Après avoir pris la fuite, Naïm T. s'était livré à la justice.
Un message fort pour toutes les femmes
Me. Amrani est, avec Me. Solfirini, l’un des avocats de la famille. Il nous confirme l’information: "Avec beaucoup de sagesse, la Cour d’Appel a estimé qu’elle n’était pas compétente dans ce dossier car les éléments indiquent très clairement qu’il y a une intention homicide. Ce que la décision du premier procès avait balayé de manière incompréhensible. C’est le résultat d'un long combat, nous avons toujours plaidé qu’il y avait bien l’intention de donner la mort."
La famille que nous avons contactée ce matin est extrêmement soulagée : "Nous étions désespérés et nous n’arrivions pas à comprendre pourquoi la justice avait traité le meurtre de ma sœur avec si peu de considération. Il y aura enfin un procès pour meurtre, un procès à la mesure de notre douleur. Nous voulons simplement la justice. Nous sommes la voix de Siham, rien ne nous la ramènera mais aujourd’hui c’est un message fort pour toutes les femmes. Nous irons jusqu’au bout, coûte que coûte."
L’affaire sera donc soumise à la sagesse d’un jury populaire qui déterminera la peine adéquate concernant la mort de la jeune Siham.