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Un enfant d'un an et demi est décédé mardi après-midi à la suite de son admission à l'hôpital. Le compagnon de la mère de famille chargé de le garder a été inculpé et placé sous mandat d'arrêt pour homicide volontaire ce jeudi matin par la juge d'instruction, a confirmé le parquet de Charleroi. Selon son avocat, l'inculpé maintient la thèse de la noyade et conteste avoir porté des coups à la victime.
Une ambulance a été appelée à la rue du Beffroi à Charleroi, mardi après-midi vers 14h00, par une mère de trois enfants. Son bébé d'un an et demi semblait avoir été victime d'une noyade. "L'enfant était gardé au domicile de la mère par son compagnon, qui n'est pas le père de l'enfant. Absente car elle suivait une formation depuis la veille, c'est elle qui a alerté les secours après avoir été contactée par son compagnon", a précisé le parquet de Charleroi.
L'enfant est décédé à la suite de son hospitalisation. Un dossier a été ouvert pour homicide volontaire. Une autopsie, qui a eu lieu mardi soir, a écarté la thèse de la noyade. "Le décès est dû à une hémorragie interne provoquée par des lésions graves à différents organes vitaux. On parle là de violences graves ayant provoqué l'éclatement et le saignement de différents organes". Selon le parquet de Charleroi, les coups constatés sur le corps de la victime étaient récents.
Il nie avoir porté des coups à l'enfant
Le compagnon et la mère de famille, privés de liberté à la suite des faits, ont été présentés jeudi matin devant la juge d'instruction. "L'homme, d'origine algérienne et sans papiers, a été inculpé et placé sous mandat d'arrêt pour homicide volontaire. La mère de famille, elle, a été relaxée sans la moindre inculpation", a confirmé jeudi matin le parquet.
L'inculpé maintient la même version des faits. "Il évoque toujours la thèse de la noyade, comme il l'a fait devant les services de police et devant la juge d'instruction, et ce malgré les éléments présents dans le dossier. Il nie avoir porté des coups à l'enfant", a précisé Me Laurent Poisson, l'avocat du suspect. Ce dernier comparaîtra mardi devant la chambre du conseil de Charleroi, qui devra confirmer ou non sa détention préventive à la prison de Mons.