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Diffusion du massacre de Christchurch sur les réseaux sociaux: les responsables sommés de s'expliquer

Des élus américains demandent aux géants de l'internet de s'expliquer sur la propagation de la vidéo des fusillades de Christchurch.

Des parlementaires américains ont demandé mardi aux dirigeants de quatre géants de l'internet de venir s'expliquer sur la prolifération en ligne de la vidéo du massacre perpétré vendredi dans une mosquée de Nouvelle-Zélande, qui avait été diffusée en direct sur Facebook par le tireur.

La commission de la Sécurité intérieure de la Chambre des représentants américaine a demandé de pouvoir auditionner Mark Zuckerberg (Facebook), Susan Wojcicki (YouTube), Jack Dorsey (Twitter) et Satya Nadella (Microsoft).

Il est d'une "importance capitale" de pouvoir filtrer le genre de violence diffusée dans la vidéo de Christchurch, ont jugé les parlementaires. Pour Bennie Thompson, le président de cette commission, il est inquiétant que cette vidéo ait pu se propager sur internet, alors même que les géants du Web ont créé, en 2017, un Forum mondial de l'internet contre le terrorisme (GIFTC) afin d'agir contre les contenus de ce type.


17 minutes de direct diffusées par l'auteur

"La semaine dernière --près de deux ans après la création du GIFTC--, un terroriste a exploité vos plateformes pour diffuser dans le monde entier une horrible vidéo", a déclaré M. Thompson dans une lettre, dont une copie a été fournie aux médias. "Je dois souligner l'importance capitale pour vous de faire de la suppression de ce contenu sensible et violent une priorité", a-t-il ajouté. Le massacre vendredi dans une mosquée de Nouvelle-Zélande, qui a fait 50 victimes, a été diffusé en direct sur Facebook par son auteur durant 17 minutes, avant que le réseau social ne supprime le compte de cet extrémiste australien.

On l'y voit se rendre en voiture jusqu'à une mosquée et tirer sur des fidèles à bout portant. Le livestream (diffusion en direct) n'a lui-même été vu que 200 fois, mais la vidéo s'est ensuite propagée sur diverses plateformes, sans que ces dernières puissent empêcher qu'elle soit largement visionnée. Facebook dit avoir retiré 1,5 million de vidéos de ce massacre.

Les hommages se sont multipliés à travers le monde après ces attaques, revoyez notre reportage. 

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