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Un F-16 belge s'écrase en France: transportés à l'hôpital, les deux pilotes "se sentent bien"

 
 

Un F-16 belge biplace qui participait à un exercice s'est écrasé jeudi à la sortie de Pluvigner, dans le département français du Morbihan (ouest de la France), a annoncé le journal régional Ouest-France sur son site internet. La Défense a confirmé l'accident dans un communiqué. Les deux pilotes sont en vie, précisent l'armée belge ainsi que la préfecture du Morbihan.

Deux pilotes de chasse belges aux commandes d'un F-16 ont survécu jeudi au crash de leur appareil dans le Morbihan, et l'un d'eux est resté suspendu à une ligne haute tension par son parachute avant d'être décroché. "Le pilote et son co-pilote ont pu s'éjecter avant le crash. Ils ont été tous les deux localisés et sont en vie", avait indiqué peu après midi la préfecture du Morbihan dans un communiqué.

Les secours, dépêchés sur la zone, ont pu rapidement prendre en charge un premier pilote. Ils se sont ensuite affairés à décrocher le second pilote qui est resté accroché avec son parachute pendant plus de deux heures aux câbles d'une ligne EDF. Il a finalement pu être récupéré vers 13h00 par les pompiers aidés par les services de RTE (Réseau transport électricité), le gestionnaire du réseau électrique haute tension. Le second pilote "a été décroché, on a les deux, pilote et copilote, en urgence relative. Ils sont vivants et sont blessés, ils sont pris en charge par les pompiers", a indiqué la préfecture à l'AFP.

Les deux pilotes "se sentent bien", a indiqué dans l'après-midi le commandant de la composante Air, le général-major Frederik Vansina, lors d'une conférence de presse. "Ils se trouvent à l'hôpital où ils passent quelques examens médicaux".

"J'en ai eu l'un des deux au téléphone et il m'a confirmé qu'il se sentait bien. Le pilote qui était tombé sur une ligne à haute tension a lui aussi été évacué et conduit à l'hôpital", a ajouté Frederik Vansina. "Nous avons malheureusement perdu un F-16 biplace datant de 1983, du 2e Wing Tactique de la base de Florennes. Il effectuait une mission d'entraînement à la navigation de Florennes vers la base de Lorient et s'est écrasé près de cette base-là", a détaillé le général-major.

"L'incident s'est produit à basse altitude, 500 mètres. Les deux pilotes ont utilisé leur siège éjectable. Il n'y a pas de blessés au sol, uniquement des dégâts matériels. Une maison a été touchée." L'armée belge a détecté les signaux d'alerte d'utilisation des sièges éjectables à 10h33.

"Le pilote m'a confirmé au téléphone avoir remarqué un problème moteur à l'avion. Il faut à présent déterminer quelles en sont les causes." "Une équipe d'enquêteurs de l'Aviation Safety Directorate (le conseiller au sein de la Défense dans tous les domaines liés à la sécurité aérienne), se rendra sur place dès ce jeudi soir, en collaboration avec les autorités françaises, afin de déterminer les cause de l'accident", a précisé la Défense.

Selon le patron de la composante Air, aucun problème n'avait été détecté sur cet appareil précédemment. Les familles des pilotes ont été averties et accompagneront l'équipe militaire.

Les missions prévues ce jeudi par la composante Air sont suspendues, a encore indiqué Frederik Vansina, "le temps de faire retomber l'émotion". Mais l'ensemble des vols prévus vendredi, dans les pays Baltes depuis la Lituanie ou dans le cadre de la protection de l'espace aérien du Benelux, seront assurés. 

©Facebook Cindy Le Gloanic

Huit maisons évacuées

Informé à 10H38 de l'accident, le préfet a déclenché le centre opérationnel départemental (COD) ou "Cellule de crise" à 11h15, un outil de gestion de crise activé en cas "d'événement majeur". "Un périmètre de sécurité de 500 m" a été mis en place autour du site du crash aérien. La gendarmerie a été envoyée sur place pour sécuriser la zone, une quarantaine de pompiers et 20 engins de secours du SDIS du Morbihan ont été mobilisés. "Par ailleurs, huit maisons ont été évacuées (15 personnes au total) par sécurité", a ajouté la préfecture en début d'après-midi dans un nouveau communiqué. "L'aile de l'avion a arraché une partie de la toiture sur la façade nord de notre maison. Les dégâts sont impressionnants: les arbres et le cabanon étaient en feu quand mon épouse a été évacuée", a témoigné au quotidien Le Télégramme Patrick Kauffer, un habitant de Pluvigner.
 

 

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