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L'homme placé en garde à vue lundi après-midi dans le cadre de l'enquête sur l'incendie de Landiras (Gironde), qui a brûlé près de 13.000 ha de forêt depuis une semaine, avait déjà été entendu en 2012 pour des faits similaires, a-t-on appris auprès du parquet de Bordeaux.
Il avait été suspecté de "destruction de forêt par substance incendiaire" dans une affaire finalement classée sans suite en 2014, "en absence d'éléments probants", a indiqué le parquet, précisant que le mis en cause était un Girondin de 39 ans, demeurant près de Landiras. "Il ne s'explique pas sur les faits pour l'instant et n'a pas fait d'aveux spontanés", a encore indiqué le parquet. Sa garde à vue va être prolongée mardi. Selon un communiqué de la procureure de la République de Bordeaux, Frédérique Porterie, publié lundi soir, des constatations d'enquête "accréditent un acte volontairement malveillant" à l'origine de l'incendie à Landiras, l'un des deux feux de forêt, avec celui de La Teste-de-Buch, qui ont ravagé plus de 19.000 ha et contraint plus de 34.000 personnes, habitants et vacanciers, à évacuer leur logement depuis le 12 juillet en Gironde.
Un départ suspect
Selon la procureure, "le 12 juillet, à 16h25, un garagiste qui circulait avec sa fille (...) observait (...) un véhicule stationné sur le bas-côté qui démarrait rapidement à sa vue. Lorsqu'il arrivait sur le lieu du stationnement, le témoin constatait que le feu était en train de se propager. Il s'arrêtait et tentait en vain de l'éteindre", détaille la procureure.
Les enquêteurs ont fait un rapprochement entre ce sinistre et "d'autres départs de feux constatés sur la même zone le même jour mais à des horaires différents", ainsi que pour "trois autres départs de feux constatés entre le 13 et le 15 juillet", "rapidement circonscrits". Toutefois, "des indices restent à exploiter afin d'éliminer ou de retenir la thèse d'un même auteur", dit encore Mme Porterie.
Dans l'enquête sur l'autre incendie, à La Teste-de-Buch près d'Arcachon, les faits "ne présentent pas de caractère criminel et s'inscrivent dans un contexte de délit involontaire", avec une camionnette équipée d'une benne qui a été victime d'une panne et a pris feu. Une expertise sera menée pour connaître "l'état mécanique du véhicule et son état d'entretien avant le départ du sinistre", dès qu'il sera accessible.