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À Schaerbeek, les habitants attendent toujours de connaître le nom de leur futur bourgmestre, plusieurs semaines après les élections communales. Le MR et le PS sont au coude-à-coude, chacun revendiquant le poste sans parvenir à rallier une majorité. Une situation tendue qui se répète dans plusieurs communes bruxelloises et wallonnes, tandis que le temps presse, notamment en Wallonie où une date limite approche pour former une majorité.
À Schaerbeek, Krystyna et Daniel sont réunis à la commune pour célébrer le plus beau jour de leur vie. Seule ombre au tableau : dans la deuxième plus grande commune de la région bruxelloise, on ne connaît toujours pas le nom du futur bourgmestre, bien après les élections.
Deux partis au coude-à-coude
Côté politique, aucun mariage en vue. Depuis les élections communales, deux partis sont au coude-à-coude : le MR et le PS, avec dix conseillers communaux chacun. Les deux revendiquent le poste de bourgmestre.
À gauche, Hasan Koyunsu représente le PS, et à droite, Audrey Henry est la candidate du Mouvement Réformateur. Aujourd'hui, le socialiste est indisponible pour un entretien, tandis que la libérale accepte de s'exprimer. "Nous sommes deux candidats à revendiquer le mayorat, et pour l’instant, aucun de nous n'a réussi à rassembler une majorité derrière lui. La communication n'est pas rompue, mais il n'y a aucun progrès majeur", explique Audrey Henry, candidate bourgmestre MR à Schaerbeek.
Comme Schaerbeek, Molenbeek et Forest n’ont toujours pas de pacte de majorité ni de bourgmestre.
Une situation qui se complique
En Wallonie, deux communes attendent également leur nouveau bourgmestre : Spa et Malmedy. Et plus le temps passe, plus la situation se complique. "Les communes sans majorité à ce stade sont dans une situation tendue. La situation s'est globalisée, ce qui signifie que ce ne sont plus les négociateurs locaux qui sont en première ligne, mais les présidents de parti ou de fédération," explique Pascal Delwit, politologue à l’Université Libre de Bruxelles.
À noter qu'en Wallonie, une date limite est fixée : un pacte de majorité doit être déposé au plus tard le deuxième lundi de novembre, dans 18 jours précisément. En revanche, dans la région bruxelloise, il n’y a aucune date butoir ni restriction pour les négociations. Ce qui signifie que de nombreux mariages civils pourront être célébrés bien avant que les élus politiques ne trouvent un accord.