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Les négociations gouvernementales semblent au point mort après la décision de Vooruit de vouloir se retirer de la table, pour l'instant.
Si les négociations pour la formation d'un gouvernement fédéral entre les cinq partis échouent, il y aura un très sérieux problème politique et de crédibilité, a mis en garde vendredi Peter De Roover, le président de la Chambre et figure des nationalistes flamands. N-VA, Vooruit, CD&V, MR et Les Engagés "will have to kill some darlings" (expression littéraire anglaise qui appelle à fluidifier son propos en le débarrassant du superflu, NDLR) car il n'y a pas d'alternative, selon lui.
L'intéressé réagissait dans l'émission De Afspraak op Vrijdag (VRT) à la décision des socialistes flamands de Vooruit de ne plus négocier tant que le formateur Bart De Wever (N-VA) ne mettait pas sur la table une nouvelle note socio-économique. Vooruit estime en effet que rien n'a changé par rapport à la note de cet été qui a été rejetée.
Selon le président de la Chambre, qui avait enfilé sa casquette de député N-VA pour l'occasion, De Wever a joué son rôle de formateur. "Il ne s'agit pas d'un mémorandum de la N-VA", précise-t-il. "Je pense que nous avons même des arguments pour dire que ce n'est pas ce que nous voulons."
Et d'insister qu'il n'existe pas d'alternative à la coalition actuellement en négociation. "Allez-vous obtenir une note équilibrée avec le PS à la table ? C'est illusoire. Cela n'arrivera pas. Nous ne pouvons pas réaliser ce dont nous avons besoin en termes de réformes structurelles avec le PS."
Mais quid en cas d'échec ? Selon Peter De Roover, de nouvelles élections sont une possibilité, mais dans tous les cas, il y aura une grave crise et chacun devra assumer ses responsabilités. "Tout le monde doit comprendre que si cela échoue, nous serons confrontés à un très sérieux problème politique et de crédibilité."