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Après quelques semaines de trêve estivale, la ministre de l'Education Caroline Désir (PS) s'est réunie ce vendredi dès 13h avec les principaux acteurs de l'enseignement. Le but: préparer la prochaine rentrée de septembre dans un contexte sanitaire marqué par la récente reprise des contaminations.
En juin dernier, les ministres de l'Education des trois Communautés s'étaient entendus sur un code couleurs commun (vert, jaune, orange ou rouge) assorti de mesures pratiques à mettre en œuvre en fonction de l'évolution de l'épidémie. A l'époque, vu le reflux de la pandémie alors constaté, mais dans l'attente de la disponibilité d'un vaccin ou d'une immunité collective suffisante, il avait été décidé que la rentrée de septembre se ferait en code jaune.
L'information est tombée ce vendredi vers 18h15: le code jaune est maintenu. "Sur base du dernier avis des experts du GEES et de la prise en compte de considérations épidémiologiques, pédagogiques et sociales, les Ministres de l’Éducation confirment l’application du code jaune pour la rentrée, à tous les niveaux (enseignement maternel, primaire, secondaire, enseignement artistique à horaire réduit, enseignement supérieur, promotion sociale), mais en imposant une vigilance accrue et quelques ajustements", indique le communiqué de presse de la ministre.
Après une fin d'année 2019-2020 perturbée par la pandémie, avec des élèves restés de longues semaines à la maison, la rentrée scolaire 2020 était vue comme une étape importante pour reprendre un enseignement plus "normal" et moins à risque de décrochage scolaire.
Que signifie le code jaune?
Le code jaune signifie que les écoliers de maternelle et de primaire vont en classe normalement, cinq jours par semaine. En secondaire, il avait été décidé de n'organiser les cours que quatre jours par semaine. Les autorités sont cependant revenues sur cette décision: les cours auront bien lieu cinq jours par semaine pour le secondaire en code jaune (voir ci-dessous). Enfin, ce code couleur implique que les élèves doivent porter un masque si la distance physique ne peut pas être respectée.
Le code orange pourrait tout de même s'appliquer dans les zones où le virus est plus présent
Le ministère de l'Education précise que "dans les communes où la situation pandémique est aiguë, il est possible de passer à un enseignement hybride correspondant au code orange (mi-temps présentiel/à distance) exclusivement pour les deuxième et troisième degrés de l'enseignement secondaire. Une exception est toutefois faite pour les élèves les plus fragiles qui pourront toujours être invités à se présenter physiquement à l’école".
Pour l’enseignement fondamental et le premier degré de l’enseignement secondaire, le passage en code orange est également possible mais les élèves pourront continuer à fréquenter l’école à temps plein dans ce cas de figure.
Sur base des données scientifiques sur la propagation locale du virus, fournies par le CELEVAL et le RAG, la cellule de crise locale existante se réunira avec les représentants de l’enseignement, de la promotion de la santé à l’école et des autorités régionales compétentes en matière de santé. "Ceux-ci transmettront une proposition de décision de changement de code couleur à la Ministre concernée. La Ministre de l’Éducation pourra approuver ou rejeter, en dernier ressort, la décision du passage d’un code à un autre au niveau local", précise le communiqué.
La semaine de cinq jours sera la norme
D'après le cabinet de la ministre, les experts du GEES ont signalé que l’impact épidémiologique limité de la journée sans école le mercredi ne compensait pas suffisamment les effets secondaires organisationnels pour les écoles. La semaine de cinq jours de cours sera donc à nouveau la norme de départ.
"Ces éléments démontrent la priorité accordée, en cette période de crise sanitaire, aux enjeux psycho-sociaux et éducatifs de la fréquentation de l’école pour les enfants et les adolescents, tout en faisant face, avec le plus de souplesse possible, aux exigences de sécurité. Ce choix assumé nécessite également que les écoles, les enseignants et les élèves s’engagent à respecter scrupuleusement les règles comme, par exemple, le port du masque en classe (tout en permettant de l’ôter durant les pauses ou les activités sportives). Complémentairement, uniquement dans l'enseignement secondaire, le code jaune sera renforcé momentanément pour limiter au strict minimum les contacts avec des tiers à l’école à travers des restrictions en termes d'accès de ceux-ci aux écoles ou de suppression d’activités extra-muros", ajoute le cabinet.
Une version adaptée des règles sera communiquée très rapidement aux écoles afin de leur permettre de poursuivre la préparation de la rentrée.
La continuité de l'enseignement en péril
Enfin, les acteurs de l'enseignement sont aussi en attente de consignes claires concernant la continuité des apprentissages après une année scolaire 2019-2020 considérablement amputée, et marquée par un fort décrochage des publics les plus défavorisés. En juin, le gouvernement a bien prévu d'embaucher des profs supplémentaires pour assurer de la remédiation dans les écoles défavorisées, mais il s'agit à présent de mettre la mesure en pratique sur le terrain.
La réunion sera aussi l'occasion de faire le point sur la stratégie numérique et les enseignements à distance qui devront être assurés en cas d'intensification de la pandémie à l'automne.
Les écoles flamandes rouvriront leurs portes à plein temps en septembre
De son côté, l'enseignement flamand redémarrera en septembre à raison de cinq jours de cours par semaine, a-t-il été décidé lors d'une réunion vendredi après-midi. Des exceptions à cette règle générale pourront être faites au niveau local.
Tous les élèves de toutes les écoles seront attendus à la rentrée, afin que chacun puisse faire connaissance avec sa classe et son école lors de la première semaine de cours. Ensuite, chaque établissement passera au régime éducatif appliqué au sein de sa commune.