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ATC Pharma, le centre de recherche clinique localisé au sein de l'hôpital universitaire de Liège fort de 30 ans d’expérience, a été choisi par un producteur de vaccins pour mener à bien la 3ème et dernière phase d’essais cliniques. Cela se fera à partir de janvier au CHU de Liège.
Des profils très différents recherchés
600 personnes âgées de 18 à 80 ans sont recherchées : 300 personnes en bonne santé pour une première étude, et 300 pour la seconde étude avec des comorbidités comme de l’obésité ou des allergies. "À chaque fois que vous avez une injection, c’est la même chose quand une guêpe vous pique, vous pouvez avoir effectivement une réaction allergique au produit qui rentre dans votre corps et effectivement c’est un risque auquel on s’attend. C’est pour ça aussi que c’est réalisé dans un cadre hospitalier et dans un contexte dans lequel on peut prendre en charge ce type de réaction allergique", détaille Benjamin Boinem, directeur de ATC Pharma.
Dans le détail, les 300 volontaires en bonne santé doivent "ne souffrir d’aucune maladie ou être médicalement stable, et ne pas prévoir d’avoir un enfant dans les 6 mois suivant la première vaccination", précise la société. "Pour la seconde étude, nous recherchons 300 personnes souffrant d'une ou de plusieurs des pathologies suivantes: diabète, obésité, hypertension, maladie cardiovasculaire, maladie du foie, maladie des poumons, problèmes de coagulation du sang. Les volontaires ne doivent pas prévoir d'avoir un enfant dans les six mois suivant la vaccination. Cette 2ème étude est exclusivement réservée aux personnes ne fumant pas et n'ayant pas fumé depuis au moins un an."
Toutes les informations concernant les critères d'inclusion et d'exclusion de ces deux études et sur les modalités d'inscription sont à retrouver sur le site internet d'ATC Pharma.
Deux types de vaccins différents testés
Confidentialité oblige, Benjamin Boinem n'a pas souhaité divulguer le nom du laboratoire pharmaceutique qui a commandé l'étude.
Deux vaccins différents seront testés : le traditionnel, transportant le virus inactivé, et le moderne, qui délivre une partie de l’ARN du virus. Les phases 1 et 2 sur un plus petit nombre de patients sains ont donné de bons résultats. Cette phase 3 doit donc valider une demande de mise sur le marché.
La participation à l'étude clinique durera un an. En fonction du risque, du profil et de différents critères (déplacements à l'hôpital, injection du vaccin, prises de sang, etc.), le candidat au vaccin recevra un montant qui doit encore être précisé, mais qui devrait être de quelques centaines d’euros. "Ce sont des types d’études qui sont indemnisées et défrayées. A l’heure actuelle, le défraiement de ces études est en cours de révision par les comités d’éthique pour être approuvés", a ajouté M. Boinem.
Plus d’une centaine de candidats s'étaient déjà proposés à 13h. Cet appel a été si bien entendu que le central téléphonique d'ATC Pharma a rapidement été saturé, tout comme son site internet vers lequel les appelants étaient renvoyés. La plateforme en ligne rencontre dès lors des difficultés techniques. "Nous nous réjouissons de voir combien les citoyens sont intéressés à être vaccinés", souligne Benjamin Boinem, directeur d'ATC Pharma. "C'est une des bonnes nouvelles de cet afflux massif. Nous travaillons d'arrache-pied sur le site internet pour solutionner ces difficultés", a-t-il ajouté.