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A ce jour, 12 maisons de repos ont été inspectées. Sur ce nombre, l'Aviq a remis un avis positif pour 8 institutions, un avis plus mitigé pour 2 et un avis très préoccupant pour un établissement. "Ces informations sont celles dont je dispose à ce stade. Les investigations se poursuivent", a souligné la ministre selon qui "tous les faits qui sont et seront portés à notre connaissance feront l'objet d'un suivi par les services d'inspection de l'Aviq".
"Sans attendre et complémentairement aux nombreuses mesures déjà prises, j'ai également demandé que l'on tire des premiers enseignements pour aboutir à des mesures plus structurelles", a poursuivi Christie Morreale, mardi, en commission du parlement wallon.
Ainsi, la Commission de convention accueil et hébergement de l'Aviq, regroupant les fédérations des maisons de repos et les organismes assureurs wallons, se réunira dès la semaine prochaine pour proposer rapidement des modifications législatives "afin de conditionner le financement public à des indicateurs qualité concernant notamment l'hygiène et l'alimentation dans les maisons de repos".
La gradation des sanctions pour les établissements défaillants sera également revue. "Actuellement, les sanctions sont la suspension ou le retrait de l'agrément. Il faut pouvoir sanctionner plus vite financièrement lorsque des faits sont avérés, sans attendre la suspension ou le retrait d'agrément qui prennent souvent plusieurs mois", a précisé la ministre.
13 plaintes depuis 2018
L'Aviq accentuera enfin ses missions de contrôle grâce entre autres au renforcement de son équipe qui est passée de 53 agents en 2019 à 74 en 2021. Quatre maisons de repos gérées par Orpea faisaient déjà l'objet d'un suivi particulier à la suite des inspections de l'Aviq menées depuis 2018 dans les 18 établissements du groupe, a encore indiqué Christie Morreale.
Depuis cette date, 13 plaintes concernant 10 établissements ont été reçues. Trois plaintes, réceptionnées les 21, 24 et 26 janvier, sont encore en cours de traitement. Sur les 10 plaintes qui ont été analysées, une a été déclarée non fondée; 7 partiellement fondées et deux plaintes fondées. Les griefs portaient notamment sur l'encadrement et les compétences du personnel, la gouvernance et le management, la négligence, le suivi paramédical, les droits du patient, l'alimentation ou encore le non-respect de la convention d'hébergement.