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Une marche était organisée ce dimanche à la Forêt de Soignes pour mettre en lumière les troubles psychologiques. Il y a encore beaucoup de tabous autour des problèmes de santé mentale. En Belgique, 1 adulte sur 10 est victime de l'un de ses troubles, comme l'anxiété ou la dépression. Les malades demandent surtout à être reconnus.
La maladie de Laurence est invisible mais réelle. Elle souffre d’un trouble de bipolarité, une variation extrême de l’humeur, passant de l’euphorie à une dépression sévère.
"C'est tellement facile de dire 'Bouge toi, Fais quelque chose'. Alors qu'on sait très bien que c'est plus profond que ça", confie-t-elle.
Laurence participe à cette marche dédiée à la santé mentale pour déconstruire les idées reçues. L’occasion d’avoir des échanges francs avec des inconnus.
"Oui, cela permettrait aux personnes lambdas de rentrer dans notre cocon. Peut-être que nous aussi, comme on nous a enfermés, on fait peur", ajoute Laurence.
Cette peur, Geneviève y a été confrontée, lorsqu’elle a appris que son fils souffrait d’un trouble psychique.
"Il y a des moments où c'est très fatiguant. Des moments où on s'épuise surtout en cas de rechute. On apprend à prendre soin de nous comme aujourd'hui. C'est indispensable", indique-t-elle.
Fabienne, 77ans, a elle tenté de se suicider et souffre d’une sévère dépression. "Je pense que c'est quelque chose de tabou, mais je le crie haut et fort, ce n'est plus tabou."
Pour un professionnel de la santé mentale, l’acceptation et l’inclusion, cela passe surtout par le travail. "Je pense qu'on pourrait changer le regard des employeurs, des grandes firmes dans notre pays pour donner une chance aux personnes, qui sont plus fragilisées, d'entrer dans cette dynamique du travail", souligne Luc Detavernier, directeur de la plateforme bruxelloise pour la santé mentale.
La Ligue Bruxelloise pour la Santé Mentale coorganise d’autres activités dans le courant de la semaine, pour sensibiliser le grand public.