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Le représentant de la Belgique à l’Agence européenne du médicament rappelle que l’Europe étudie la possibilité d’autoriser le vaccin Pfizer pour les mineurs dès 12 ans. "Lors d'une étude de phase 3 sur à peu près 2.200 individus, il a montré une efficacité de 100% et la production d’anticorps robustes avec une tolérance majeure concernant les effets indésirables. Ce vaccin n’entraîne pas plus d’effets indésirables que chez les 18-25 ans", a indiqué Jean-Michel Dogné.
Les plus jeunes ne sont pas à risque pour le covid, quel est l’intérêt de les vacciner massivement ? Le scientifique détaille trois raisons.
Premier argument : Les enfants développent effectivement moins de formes sévères de la maladie mais il existe des événements rares, comme le syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique qui touche généralement les 6 à 12 ans et qui peut être particulièrement grave, avec notamment des lésions cardiaques. En France, il y a plus de 500 cas. La vaccination chez les enfants pourrait permettre de réduire ce type d’événement.
Deuxième argument : Les enfants ne sont pas des super-contaminateurs mais ils transmettent également le virus et donc la vaccination pourrait limiter la transmission du virus.
Troisième argument : Il s’agit de participer à l’immunité collective. Pour l’atteindre, il faut au moins 70% de vaccinés chez les adultes, voire 80% chez les groupes à risque. "Il est clair que ce sera plus facile d’y arriver si on vaccine les moins de 18 ans", précise-t-il.
A terme, faudra-t-il également songer à vacciner les plus jeunes enfants, en dessous de 12 ans ? Jean-Michel Dogné considère qu’il faut se baser sur les données scientifiques disponibles. Il y a des études en cours sur plusieurs tranches d’âge, dès 6 mois. "Suivant les données, tant d’efficacité que de sécurité, il faudra se poser des questions". Mais il rappelle que le plus important est de se concentrer d’abord sur les populations à risque, et notamment les personnes âgées.