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Pour soulager les professionnels de l'enseignement face à des records en matière d'absentéisme, plusieurs pistes sont à l'étude. Il est notamment question de remplacer les professeurs absents par des "inspecteurs" ou des enseignants à la retraite. Il faudrait peut-être aussi modifier les protocoles sanitaires en vigueur dans les écoles.
Le directeur du réseau catholique n'en revient pas. Le baromètre d'absentéisme de son secteur montre des chiffres records. 14% d'absents chez les élèves et les professeurs en primaire et en secondaire. "Au fondamental, on retrouve des niveaux d'absentéisme qu'on avait connu au mois de novembre et qui étaient déjà élevés. Dans l'enseignement secondaire, c'est le niveau le plus élevé qu'on ait connu depuis le début de nos prises de mesure en octobre 2020", indique Etienne Michel, le directeur du secrétariat général de l'enseignement catholique.
Même constat dans l'enseignement officiel où le manque de professeurs atteint un nombre inédit. "On a aujourd'hui plus de 1000 enseignants qui ne peuvent pas travailler, soit parce qu'ils sont chez eux, soit parce qu'ils sont malades, soit parce qu'ils sont en quarantaine. On recherche 1000 remplaçants pour ces postes. On en a trouvé pour certains postes, mais on n'en trouvera pas pour tout le monde", explique Julien Nicaise, l'administrateur général de Wallonie-Bruxelles Enseignement.
Pour l'instant, pas question de changer les protocoles sanitaires déjà compliqués. Mais des solutions sont envisagées. "Permettre un remplacement plus rapide des enseignants. Ensuite, il faudrait lever des obligations administratives liées au recrutement. La troisième piste est d'essayer de mobiliser des équipes d'accompagnement", ajoute Etienne Michel.
"Est-ce qu'on ne mobiliserait pas des conseillers pédagogiques ou des inspecteurs pour qu'ils puissent aller donner un coup de main dans les classes. Pourquoi pas. Il n'y a pas de solution miracle, par contre, dès qu'on peut trouver des personnes qui sont d'accord de revenir dans l'enseignement donner un coup de main, en temps de crise, je pense que c'est une bonne idée", conclut Julien Nicaise.
Des enseignants à la retraite pour des remplacements, l'idée n'est pas nouvelle et a déjà été utilisée par le passé. A ce difficultés liées à la pandémie s'ajoute des problèmes récurrents dans les écoles primaires. Un appel à la grève est lancé pour le 10 février.