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Quinze médecins belges sont provisoirement suspendus de leur fonction, selon nos confrères du Vif l'Express. En cause ? Ils ont tenu des propos contre les vaccins auprès de leurs patients. Nous avons rencontré l'un d'entre eux.
Le Docteur Beeth exerce au sein de son cabinet à Bruxelles. Il se qualifie de "médecin qui soigne". L'Ordre des médecins parle quant à lui d'un antivax. "J'ai expliqué qu'il y a des problèmes avec cette idée de vaccination de masse et qu'il y a des réels risques à cela. Ce n'est pas de la désinformation", estime-t-il.
Selon lui, le vaccin anti-covid n'en est pas un. Pour ces propos, l'Ordre des médecins a décidé de le suspendre. Eric Beeth n’est pas le seul médecin concerné. Selon les chiffres parus dans la presse, l’Ordre des médecins a ouvert 90 dossiers sur base de plaintes. Après enquête, 22 sanctions sont tombées dont 15 suspensions, entre un mois et 2 ans.
"Je ne peux pas confirmer les chiffres car ils sont secrets. Par contre, je peux vous dire que des médecins ont effectivement été sanctionnés pour des positions antivax mais pas pour le fait d'avoir dit qu'ils étaient antivax. Cela n'est pas répréhensible, tout le monde a le droit d'avoir son avis. Mais par contre, pour avoir auprès de leurs patients, insisté pour qu'ils ne soient pas vaccinés", explique Philippe Boxho, vice-président de l'Ordre des médecins.
Il faut donner une information correcte aux gens
Une pratique considérée comme grave. L’Ordre des médecins se base notamment sur un document qui reprend des consignes envoyées à tous les médecins dès le début de la campagne de vaccination il y a un an. "Le médecin doit informer correctement son patient, et le laisser consentir librement (...) L’Ordre sévira fermement contre la diffusion d’informations qui ne cadrent pas avec l’état actuel de la science", peut-on y lire.
Cette position ferme est partagée par l’association des syndicats médicaux. Pour l’Absym, être médecin et antivaccin, c’est incompatible. "Il faut donner une information correcte aux gens. L'ARN n'est pas plus dangereux que l'ADN, au contraire. Et l'ADN , on l'utilise déjà depuis Mathusalem pour vacciner nos enfants. Allons de l'avant", affirme Luc Herry, président de l'Absym.
Suspendu, un médecin peut toujours faire appel. C’est ce que compte faire le docteur Beeth. Il ne peut plus pratiquer la médecine mais peut toujours travailler dans le domaine médical. Dans la recherche, par exemple.