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Les faits se sont déroulés le 22 avril 2020 à Nimy. Le prévenu a appelé la police pour signaler qu'il avait été agressé par plusieurs individus, indiquant que l'un s'était blessé à la main. Au même moment, les policiers étaient appelés aux urgences où se trouvait un homme blessé à la main. Ce dernier leur a indiqué qu'il avait été agressé devant une épicerie à Nimy.
Le prévenu reprochait à la victime de bloquer la circulation avec sa voiture. Après une discussion animée, le prévenu est parti avant de revenir un peu plus tard avec des amis. Une nouvelle dispute a éclaté. La victime prétend que le prévenu l'a agressé à ce moment-là, armé d'un couteau, en visant le haut du corps. Selon le ministère public, la dispute n'avait pas lieu d'être, car le prévenu avait assez de place pour faire passer son véhicule. L'accusation a également évoqué la concordance des témoignages des tiers.
"Contrairement à ce que le prévenu avance, la victime ne s'est pas montrée agressive à son égard. Le prévenu était déterminé, couteau en main, à frapper la victime qui était coincée dans sa voiture. Il a tenté de la frapper au visage", a déclaré le substitut du procureur qui estime que la circonstance de préméditation est établie.
La défense, assurée par Me Discepoli, a argué que le prévenu, commerçant dans le village, voulait rentrer chez lui quand il a été menacé par la victime, défavorablement connue de la justice. Le pénaliste a demandé à revoir les images enregistrées par les caméras de vidéosurveillance où apparait la victime armée avec ce qui semble être un couteau dans sa main gauche. L'intéressé prétend, quant-à-lui, qu'il s'agissait d'un tournevis.
Me Discepoli a plaidé une requalification des faits en coups et blessures involontaires ou menaces car, selon lui, l'intention d'homicide n'est pas avérée. L'avocat a réclamé un sursis probatoire pour son client qui a déjà fait trois mois de prison préventive. Le jugement sera rendu le 6 décembre.