Accueil Actu

Le jeune qui s'est rendu avec une arme de type Airsoft dans une école de Courtrai souffre de troubles psychiatriques: sa mère dénonce le manque de prise en charge

Le jeune homme qui s'est rendu jeudi à la haute école Vives de Courtrai avec une arme de type Airsoft sera présenté au juge d'instruction, a indiqué vendredi matin le parquet local. Celui-ci a demandé son placement sous mandat d'arrêt pour diffusion de fausses informations et infraction à la loi sur les armes à feu. Les cours sur place ont, eux, repris normalement.

Le jeune homme de 18 ans est connu des services de police et souffre de troubles psychiatriques. "Nous savions qu'il avait des problèmes et que quelque chose risquait de se produire. On se disait 'C'est sûr, il va foncer droit dans le mur'. Mais on espérait que ce soit pas trop grave. Et il s'avère que si", confie sa mère. 

Ce jeudi, Jules rôdait aux abords de plusieurs écoles avec la parfaite réplique d'une arme réelle. Plusieurs établissements à Courtrai et à Waregem ont dû fermer leurs portes. La mère du jeune homme affirme que son fils n'a plus bénéficier d'aucun suivi psychiatrique dès qu'il a atteint la majorité. "Le problème en Belgique est que tout est sur base volontaire. Donc si vous voyez que votre fils ne va pas bien mais qu'il ne peut pas être pris en charge dans un centre psychiatrique, où pouvez-vous aller? Nulle part", assure-t-elle. 

La transition d'un patient malade vers sa majorité bientôt mieux encadrée? 

Il y a trois semaines, les parents de Jules l'ont accompagné dans un hôpital pour qu'il soit pris en charge. En vain. L'hôpital universitaire assume sa position. "Une admission forcée ne peut avoir lieu que si le patient présente un danger pour lui-même ou pour la société. Si les médecins décident que ce n'est pas le cas, le patient en question doit également donner son accord. S'il n'accepte pas l'offre, aucune admission ne peut avoir lieu", justifie Serge Vanderschueren, médecin-chef de l'AZ Groeninghe. 

Du côté politique, on reconnaît que la transition d'un patient malade vers sa majorité devrait être plus encadrée. "Je veux trouver une solution. J'ai demandé un financement et un rapport à plusieurs experts de la santé mentale pour faire en sorte que des patients majeurs ne disparaissent pas de la circulation. Peu importe leur âge, ils devraient pouvoir bénéficier d'une aide et d'un suivi", explique Frank Vandenbroucke, ministre fédéral de la Santé.

Un juge d'instruction a été saisi. Les chefs d'inculpation sont la diffusion de faux messages concernant un danger d'attentat et une infraction à la législation sur les armes. 

À lire aussi

Sélectionné pour vous