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Maximilien reçoit des amendes alors que sa voiture est branchée à une borne électrique: "Depuis 4 ans, je dois les contester"

Depuis 4 ans, Maximilien reçoit régulièrement des amendes à Bruxelles. La scan-car, un véhicule chargé de contrôler les infractions, ne fait pas la distinction entre une voiture électrique en cours de recharge et une voiture en défaut de paiement de stationnement. Maximilien, qui se déplace avec un véhicule électrique, doit ainsi à chaque fois prouver sa bonne foi. Explications.

Toute la journée, Maximilien branche sa voiture à une borne électrique proche de son travail. Pour recharger son véhicule, il bénéficie d'un stationnement gratuit.

Pourtant, Maximilien en est persuadé : si une scan-car a circulé dans la rue, il recevra une amende dans quelques jours. "Elle va tomber, on ne sait simplement pas quand", dit-il.

Déjà une vingtaine d'amendes reçues, et il doit à chaque fois les contester. "Depuis 4 ans, je roule à l'électrique, et depuis 4 ans, je me prends régulièrement des amendes. À chaque fois, je dois les contester. Je dois prouver la session de recharge. Ce sont des contestations qui prennent du temps. C'est beaucoup de frustration. Je n'ai pas l'impression qu'il y ait l'envie de trouver une solution", estime-t-il.

Comment expliquer cette situation ? La scan-car est un véhicule équipé de caméras sur le toit. Elle scanne les plaques d'immatriculation des voitures garées et repère les automobilistes en défaut de paiement de stationnement. "Si c'est clair avec la photo, c'est envoyé à la centrale. Là, on peut verbaliser le véhicule", indique Youri, un steward de parking.brussels.

Problème : la scan-car ne fait donc pas la distinction entre une voiture électrique en cours de recharge et une voiture en défaut de paiement de stationnement. Des agents doivent analyser les images.

"Il peut y avoir une erreur dans la validation de la redevance où on ne voit pas que la voiture est en train de charger. Il ne devrait rien recevoir si la voiture est en charge. Il ne suffit pas que la voiture soit reliée à la borne par un câble", explique Pierre Vassart, porte-parole de parking.brussels.

Autre difficulté pour l'analyse des images : les panneaux indiquant les bornes de recharge et les horodateurs ne sont pas les mêmes sur le territoire bruxellois. "Il y a visiblement un problème de compétences, car il y a des compétences fédérales là-dedans pour définir ce que sont les panneaux. D'un point de vue régional, il y a les implantations. Puis, chaque commune a sa réglementation aussi. Certains s'associent au sein de parking.brussels, mais on voit qu'il y a un problème de communication qui vient du fait que les niveaux de pouvoir sont complètement séparés", estime Renaud Vanbergen, un avocat spécialisé en droit du roulage.

Pour éviter ce type d'erreur, le gestionnaire de stationnement à Bruxelles dit développer un projet pour 2026 : une cartographie digitale de toutes les rues de la capitale pour aider la scan-car à identifier des zones stratégiques et à adapter ses contrôles.

 

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