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La Commission européenne a présenté vendredi aux États membres un certain nombre d'accords visant à mettre de l'ordre dans l'enchevêtrement inextricable des restrictions de voyage dans l'Union européenne (UE). Elle préconise notamment un code de couleur commun et des valeurs seuils pour l'introduction de mesures restrictives. Toutefois, les mesures restent une compétence nationale.
"Notre droit à la libre circulation a été sérieusement entravé par la pandémie du coronavirus. Pour les nombreux citoyens qui doivent quotidiennement se déplacer sans encombre, la cacophonie des règles nationales rend les choses très compliquées. Nous voulons rendre les choses plus simples", a expliqué le commissaire européen chargé de la Justice, Didier Reynders.
Des décisions sur des seuils commun
Les États membres utilisent actuellement des critères différents pour imposer des restrictions de voyage. La Commission souhaiterait qu'ils fondent à l'avenir ces décisions sur des seuils communs qui tiennent compte du nombre récent d'infections, du pourcentage de tests positifs et du nombre total de tests effectués.
Les autorités nationales doivent transmettre ces données au Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), qui publiera par la suite chaque semaine une carte avec des codes de couleur communs. Une zone où le coronavirus circulerait fortement et qui est colorée en rouge sur la carte européenne sera alors automatiquement colorée en rouge pour tous les États membres. Les zones vertes ne devraient pas être soumises à des restrictions de voyage. La Commission n'est pas non plus favorable à ce que les États membres se contentent de refuser l'entrée aux personnes provenant des zones rouges à risque. Les autorités peuvent - bien entendu - leur imposer une quarantaine ou un test, selon Bruxelles. Il appartient aux États membres de déterminer la durée d'une quarantaine, mais là aussi, la Commission encourage une coordination européenne. Enfin, afin d'offrir aux voyageurs une plus grande certitude et prévisibilité, la Commission propose que les États membres notifient les nouvelles restrictions de voyage aux autres pays et à la Commission dans la semaine précédant leur introduction. Il reste à voir dans quelle mesure les États membres accepteront ces recommandations. Ils ont en effet le dernier mot en matière de protection de la santé publique sur leur territoire.