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Alain Maron, Ministre de la Santé du gouvernement bruxellois, était l'invité de Fabrice Grosfilley ce jeudi. Il a évoqué la stratégie de vaccination qui se met en place à Bruxelles. "On entre dans le concret, mais on attend l'aval de l'Agence Européenne du Médicament. Rappelons que tous ces vaccins doivent encore être agréés, on veut s'assurer qu'il soit sûr et fiable. Fin de l'année, ce sera le cas, donc on mettra en route la vaccination dans toute la Belgique après le 5 janvier", a-t-il expliqué.
Et la chronologie ? "Le premier lot de vaccin, dans les prochaines semaines, on imagine pouvoir tester 45.000 personnes. Ça se fera sur les mois de janvier, février et une partie de mars. Ce sera le personnel et les résidents des maisons de repos. On vaccinera dans les maisons de repos, avec les médecins coordinateurs et la médecine du travail. Après, ou plus ou moins en même temps, on ira dans les hôpitaux pour vacciner le personnel, qui est en première ligne (on vaccinera aussi sur place)". Parallèlement, "pour le personnel de la santé qui ne travaille pas dans les hôpitaux (maisons médicales, infirmières à domicile, etc), on va ouvrir spécifiquement des centres de vaccination, liés aux centres de test". Bruxelles va donc partiellement reconvertir 3 centres de test (sur 7) en centres de vaccination. "On fera un test demain, une simulation, pour voir si on arrive à gérer les flux".
Et pour le reste de la population, donc dans un premier temps les personnes âgées ou à risque ? "La décision n'est pas encore prise" par rapport à la procédure, ni à l'endroit où se feraient les vaccinations. "On sera au printemps, car on n'a pas assez de vaccins pour aller plus vite. Les gens iront soit dans les centres de test reconvertis, soit dans d'autres hub". Ce pourrait être le plateau du Heysel mais "ça n'est pas encore tranché".
Qui vaccinera ? "Infirmiers et infirmières, on doit constituer progressivement le stock de personnel, mais il y a trop d'incertitudes pour le faire de manière précise dès à présent".
Alain Maron a également insisté sur le fait qu'il faudra "être transparent" dans la communication sur le vaccin, et a précisé que 50 agents, en plus des 300 du call center, allaient être mobilisés à Bruxelles pour aller contrôler, en quelques sortes, la bonne application des quarantaines pour les contacts à risque, pour les cas positifs, pour ceux qui rentrent d'un voyage à l'étranger.
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L'interview complète d'Alain Maron :