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Un militant islamiste très actif, Abdelhakim Sefrioui, fait partie des neuf personnes en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur la décapitation de Samuel Paty, professeur d'histoire dans les Yvelines, a-t-on appris samedi de source proche du dossier.
Interpellé samedi à Evry avec sa compagne, Abdelhakim Sefrioui avait accompagné début octobre au collège du Bois d'Aulne de Conflans-Saint-Honorine, le père d'une élève pour demander le renvoi de la victime, qui avait montré des caricatures du prophète Mahomet à ses élèves.
D'après le média français Le Point, des agents locaux du service central du renseignement territorial ont rédigé une note pour signaler le rôle actif d'Abdelhakim Sefrioui dans la montée de la tension contre Samuel Paty. Selon le média français, le signalement des agents locaux n'a pas été plus loin. Elle indiquait que la tension était retombée, et qu'elle ne subsistait que par l'activité d'Abdelhakim Sefrioui sur les réseaux sociaux. "Compte tenu du contexte (ndlr: Charlie Hebdo) entre le procès et l'attaque au couteau devant ses anciens locaux, il est clair qu'on aurait dû au minimum faire évaluer une protection pour Samuel Paty", a confié un officier du renseignement territoria, relaie Le Point.
Avant l'assassinat, l'individu radicalisé a publié des vidéos sur internet, se présentant comme membre d'un prétendu "bureau du conseil des imams de France" et parlant du professeur comme d'un "voyou".