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Un policier blessé samedi dernier lors des incidents, qui ont éclaté en plein centre de Liège, témoigne. Un agent qui reste marqué par ce qu'il s'est passé, et qui estime avoir fait "ce qu'il pouvait" pour garder le contrôle de la situation.
Ce mardi était son premier jour de reprise. Samedi, il était au cœur des émeutes, en première ligne. Avec ses collègues, ils ont subi un déchaînement de violences, qui malgré 25 années de carrière, a peu d’exemples équivalents.
"Deux collègues ont subi une commotion. Une dizaine de pavés ont été envoyés dans notre direction, des barrières Nadar, tout le mobilier urbain… On a tout pris", raconte Patrice.
38 blessés dans leur rang, la plupart lors de l’assaut devant une galerie commerçante. Cela aurait pu être pire car le principal problème est insoluble. Sur cette place, il y a des dizaines d’entrées, des escaliers et peu d’espaces pour l’autopompe.
"Quand on voit les impacts au niveau des casques et des boucliers, on peut être content qu’on n’ait pas plus de blessés que ça", ajoute Patrice.
Pas simple de tourner la page et d’assurer une écoute auprès des citoyens, après avoir été la cible d’agressions et d’insinuations racistes.
"C’est une excuse facile de dire que le policier est raciste. Ce n’est pas le cas. On a des collègues de toutes origines, de toutes confessions. C’est un raccourci facile", confie Patrice.
Le service d’intervention de la policer de Liège vient de connaître un déferlement de violences plus souvent réservé aux grandes capitales. Leur méthode va devoir changer. Ils vont devoir s’adapter.