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Rudy Demotte, le président du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et ancien préformateur aux côtés de Geert Bourgeois (N-VA), était ce matin au micro de notre journaliste Chantal Monet. Il a rappelé que déjà dans leur rapport au Roi le 3 novembre dernier, M. Bourgeois et lui-même "avons dit que ce n'état pas possible" d'envisager un gouvernement fédéral réunissant les 2 partis.
"Dans notre rapport au Roi il y a un mois, M. Bourgeois, N-VA, et moi avons dit que ce n'était pas un axe possible, basé sur les deux partis PS et N-VA. Et la N-VA et le PS étaient d'accord là-dessus. Arrêtons de perdre du temps. On perd du temps parce que clairement ce n'est pas une possibilité. Si ce n'est pas une option, c'est effectivement perdre du temps. Alors qu'il y a des options possibles. Je ne parle pas ici d'un arc-en-ciel mais une coalition avec une coloration multiple : rouge, bleu, vert mais également les démocrates chrétiens et les humanistes, pour moi, sont aujourd'hui une colonne vertébrale totalement crédible."
Bart De Wever en expliquant dans la presse qu'il prendrait bien ses responsabilités, "a simplement peur de son ombre. Il voit que le Vlaams Belang monte alors qu'il avait pris de la distance par rapport à une coalition PS - N-VA. Je rappelle que le rapport de M. Bourgeois avait été avalisé par son propre parti à l'époque. M. De Wever était sur une ligne où il reconnaissait l'impossibilité d'un binôme PS - N-VA. Après, il prend peur, il voit l'opinion publique évoluer. Il aime être crédible. Il a perdu en crédibilité et il dit "je suis prêt à faire un pas dans la formation d'un gouvernement avec PS - N-VA, ce qui est en contradiction avec ce qu'il a dit auparavant. Je suis aujourd'hui en tant qu'ancien préformateur devant une obligation morale. Je pense que la Belgique n'a pas besoin de perdre d'avantage de temps. Elle est en train d'en perdre. J'ai une conviction : il y a une possibilité de coalition, cette coalition doit voir le jour."