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Le pop-corn est indissociable des sorties au cinéma. Mais d'où vient-il ? Comment est-il devenu un incontournable ? Voici quelques secrets de fabrication de la star des cinémas.
Salé ou sucré, en petit ou grand format, le pop-corn est la star des cinémas. Et ce n'est pas pour déplaire à les amateurs de cette sucrerie : "À chaque fois qu’on va au cinéma, on en prend", "C’est un incontournable quand on est avec des enfants", "C'est essentiel à mon film !".
Les secrets de fabrication
C’est après la Seconde Guerre mondiale que la mode du pop-corn au cinéma explose aux États-Unis. Et finit par s’imposer aussi chez nous, mais quels sont les secrets de fabrication de cette sucrerie ? Pour le savoir, allons faire un tour dans les coulisses des salles obscures…
Dans ce cinéma du Brabant wallon, une cuisine est entièrement dédiée au pop-corn. C’est Arthur qui est aux fourneaux. "Pour le moment, la production se déroule bien !". 80 % du pop-corn vendu est sucré, la recette est simple : "Il suffit juste de mélanger le maïs, de l’huile et du sucre dans les cuves et puis chauffer à 210 degrés. Là, les pop-corn vont 'popper' comme on dit dans le jargon". Et pour 'popper', il y a un premier secret. "C’est un maïs hybride qui a subi des modifications pour mieux exploser. Il possède 4 % d’eau et c’est originaire des États-Unis".
Mais d’où vient ce goût si particulier ? "Il y a un goût particulier caramélisé, tout dépend de la recette et de la quantité de sucre, c’est un savant mélange entre le maïs, l’huile et le sucre". Ici, on prépare jusqu’à 100 kilos de pop-corn par jour.
Passage presque obligé pour arriver dans la salle, la boutique de confiserie, où le pop-corn est incontournable, c’est d’ailleurs ce qui se vend le mieux. "C’est un produit qui fonctionne très bien, trois-quatre clients sur dix achètent du pop-corn, c’est le roi du magasin". Il flotte aussi toujours un parfum de pop-corn dans l’air, ne serait-ce pas une stratégie pour faire craquer le client ? "On ne la diffuse pas volontairement, mais c’est certainement un petit plus", nous confie Christophe Mortier, manager chez Imagibraine.
Il y a des films à pop-corn
Chaque pays a ses préférences : les Américains y ajoutent du beurre, les Espagnols le préfèrent salé, mais partout, il fait l’unanimité. Il y aurait même des films conçus pour en vendre toujours plus. "Oui, il y a des films à pop-corn, certains fonctionnent mieux que les autres. Les films d’action, les grands blockbusters, les films familiaux aussi sont des films qui vendent pas mal de pop-corn", ajoute le manager.
Un snack qui demande toutefois une bonne équipe de nettoyage. Mais à 4 euros 90 les plus petits paquets, le pop-corn est surtout une source de revenus plutôt intéressante pour les cinémas. "La vente de tous les snacks et boissons représente 30 % des revenus totaux par rapport à la vente des tickets. C’est quand même une partie importante de nos revenus", explique Anneleen Van Troos de la communication de Kinepolis.
Les cinémas ne sont donc pas prêts à renoncer au pop-corn, mais manifestement, les clients non plus.